un fusil de chasse de luxe?

Bonjour,
Voici un fusil de chasse récupéré en Bourgogne, auriez vous une indication sur l’armurier Chenet Royet et une estimation de date de fabrication ? D’un coté il est marqué Saint Etienne et le canon est gravé Roly Chanove ? D’autre part, à quoi pouvait servir le logement de crosse, sachant que les trous sont très courts et ne peuvent contenir une baguette de nettoyage. Ce logement comme une partie des garniture semble en argent d’où les poinçons dans la portière de crosse. La longueur de l’arme parait très grande pour un fusil de chasse : 1.28 m hors tout avec un canon mesurant 86 cm.









 

Amicalement RV

Pas la moindre idée, en plus internet reste muet. 
Les trous seraient-ils pour y mettre deux munitions de plus ? 
Avec ce fusil il est possible de tirer loin vu la longueur des canons. Canards, oies par exemple. 
Je n'ai pas plus d'idée.

Bonjour Carbone 14,

meilleurs vœux pour la nouvelle année,

Merci pour cette première réponse, le canon long serait donc plus adapté pour la chasse d'oiseaux,

amicalement RV

!
& dans un état !!!!

Quel calibre?
La longueur peut faire penser à une canardière. En même temps, c'était assez à la page, les très longs canons.
Pour les logements dans la crosse, un pour les calepins, un pour les amorces

salut .

ton fusil n'est pas un fusil   "de luxe"  mais un très beau fusil de notable  et d'art populaire ...

l'armurier est un armurier connu  et répertorié  de St étienne    ( jarlier p.105 ) et fabriqué dans la période  de 1860 à 1880...

le métal qui compose les garnitures est à mon sens du maillechort    (qui jaunit avec le temps et qui reproduit l'éclat de l'argent au nettoyage  )

n'étant pas spécialiste de la chasse  il me semble , "encore" que les alvéoles de la crosse  auraient pu contenir   (si c'était mon fusil  , une cartouche papier combustible à balle  , et une cartouche à plomb  ) à  utiliser dans l'urgence ....

ce fusil est de très bonne qualité  avec un particularisme de la gravure identique   dans certains cas à celle de   "aury" et pondevaux et jussy .   (donc le même graveur de service )

Merci à vous deux pour ces explications,

meilleur vœux 2016,

amicalement RV

Sur une carabine , les boites  dans la crosse  ( patch box )  contiennent des calepins graissés ( et salissants )
 
 Dans les accessoires ancien on trouve des cornes et des poires  à poudre , des contenants à plombs
mais rarement des contenants à bourres ,  ces  cavités sont peut-être pour cet usage ?

De te relire, Tourblanche!
Meilleurs vœux & (avec un peu de retard...) !!!

J'ai un sujets pour toi sur le Forum Armes du Paléolithique au XIXème siècle!

ZOUAVE9 a écrit:Bonjour Carbone 14,

meilleurs vœux pour la nouvelle année,

Merci pour cette première réponse, le canon long serait donc plus adapté pour la chasse d'oiseaux,

amicalement RV

Surtout des animaux éloignés qu'on ne peut approcher.

L'homme  sensé recherche les solutions logiques , dans un monde qui ne l' est pas toujours   

    Les longs canons ont parfois été fort surestimés  ,  et parfois  les canons  trop courts aussi , mais c' est
une autre histoire .

     Divers producteurs américains ont conservé  un " Long Tom "  dans leur catalogue jusque dans les
années 1970  . Des fusils de cal 12  avec un canon de  81 cm .  soit  32 po  / thirty-two  inches ,
par dérision on prononçait  " tutty-two "   comme un viellard sans dentier  ,  le client cible .

  

    
    
.

Des canons longs existent toujours ici. Souvent en mono canon et mono coup. 81 est assez courant voire plus. J'en ai eu un de 76 qui était "court" par rapport à un long.

Tourblanche a écrit:L'homme  sensé recherche les solutions logiques , dans un monde qui ne l' est pas toujours   

    Les longs canons ont parfois été fort surestimés  ,  et parfois  les canons  trop courts aussi , mais c' est
une autre histoire .

     Divers producteurs américains ont conservé  un " Long Tom "  dans leur catalogue jusque dans les
années 1970  . Des fusils de cal 12  avec un canon de  81 cm .  soit  32 po  / thirty-two  inches ,
par dérision on prononçait  " tutty-two "   comme un viellard sans dentier  ,  le client cible .

  

    
    
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et c'est signé Verney carron

Bonjour zouave9

Je répond ici à votre mp, ne pouvant le faire par messagerie.

Concernant les cartouches 8 Lebel,

https://www.tircollection.com/t25614p25-munitions-8x50-lebel-introuvables#344558

 l'annonce n'est plus affiché au stand, je suppose que passion 14-18 à dû faire affaire

Cordialement

la qualite est la
canon damas mais tout les fusils a cette epoque etait de style ( rococo) charge de sculture et autres fioritures
son interet est qu il est en bon etat de conservation
mais ce fusil n a pas grande valeur
il faut mieux le garder sutout que les cartouches se refont encore

Pas une grande valeur c'est un point de vue, je dirai qu'il en a une correcte. Ça ne se trouve pas toujours et surtout dans cet état.

Canon Damas? Il n'y a que moi qui voit un canon en "fer tordu"? (plus commun que le damas, mais mieux que les canons en fer soudé en long)
Les cartouches se refont? c'est un fusil à piston, donc, sous réserve que les cheminées soient en état, il n'y a guère de difficulté à le faire parler, si tant est qu'on en ait le désir.
Je l'aime bien ce fusil de chasse, il est un cran au-dessus de ce qui se trouve généralement.

freebird a écrit:Canon Damas? Il n'y a que moi qui voit un canon en "fer tordu"? ...

On dit pas "canons à ruban"? (ou c'est encore autre chose?)

En plus d'avoir été beau, il a été bien tenu & entretenu. Ce qui fait qu'il est toujours bien beau!

au temps pour moi Pâtre, tu as raison. Fer tordu et canon à ruban ne sont pas la même chose, et celui-ci est un canon à ruban.

je dirais 2 crans au dessus
je n ai pas vu cartouches a broche ou poudre et plombs charge par la bouche ?
si c est le deuxime cas facile a refaire fonctionner les cheminees sont facilement verifiable a avec un petit coup d air
par contre faites attention que votre fusil ne soit pas reste charger pendant tout ce siecle  si chargement par la bouche

les fusils de chasse PN de cette époque avaient souvent des canons longs, très longs...par rapport à la production actuelle PSF.
Un motif un peu spécieux d'optimisation de charge de PN... Quoique? les anciens ne faisaient jamais rien par hasard.
J'ai assisté à quelques parties de ball-trap mémorables avec des fusils d'époque en "Lorenzoni" et certains as faisaient de sacrés "coups de longueur" avec ces engins.

J'en ai même connu un qui tirait la discipline "Manton" ( ball-trap armes silex) avec un 1777 chargé à 7 grammes de S2 et 32 grammes de plomb n°7. Cà tombait...loin, mais le tireur ne voyait jamais ses pigeons se casser :koenfeu:

ce fusil n'est pas un fusil de "luxe" à proprement parler mais il l'a sûrement été pour son propriétaire. Il l'est donc encore!

Peut-être pas "de luxe", mais tout de même très supérieur à la moyenne de ce que j'ai vu pour cette époque. Et en très bon état.
Quant à tirer avec, c'est tout un art mais en réalité bien plus facile que les 58 Minié ou 18 mm genre Tbis, qui sont des bêtes à chagrin si on cherche la précision. Alors qu'au plomb, c'est surtout l'instinct du tireur qui compte, et un bon tireur n'y connaissant rien à la PN pourrait faire sensation au ball-trap du village, si un spécialiste de la PN lui recharge le fusil.

Quant au damas, ruban et tordu...
On attend que Freebird nous explique ça.
C'est compliqué, parce-que les termes ont été bien galvaudés au fil du temps, et je doute fort qu'il y ait beaucoup de canons de fusil en véritable acier de Damas (qui venait d'ailleurs de bien plus loin).

au depard une bonne bourre avec du coton
et sans plombs
2 amorces a vide pour nettoyer les cheminees ( souvent matè avec le temps par les coups a vide)
fabrication autour de 1800 je pense
le damas ne fait aucun doute
belle piece remarquable par son etat de conservation ( il n a pas du etre enterre pendant la guerre pour echapper aux teutons  ou il aurait finit dans une mairie puis dans la riviere)
apres la guerre nous n avons pas retrouve les notres d apres le paternel il a ete vu en train de les enterrer par un bredin mort il n y a pas tres longtemps
ce qui me fait penser que la grand mere a retrouve ses draps accroche en train de secher chez une voisine dans les annees 50
par contre j en ai vu tellement pique que l on voyait a travers les canons
quand au bois il n avais pas bouge mais avait pris une couleur tres fonce
a la chasse pas rapide a recharger mais coup de tonnerre dans la vallee aux perdreaux

Bonjour,

comme le disais Nato, "Chenet Royet" ou "Chenet Royer" était fabricant à Saint-Etienne entre 1855 et 1879. Quant au canonnier, Roly Chanove, il est inconnu dans les archives. Il s'agit bien d'un canon à ruban et non d'un canon en damas même si la technique de base pour constituer les tubes reste la même pour ces deux canons : on enroule une bande de fer (chauffée) autour d'un mandrin ou chemise puis la bande est soudée, toujours en la chauffant, et en la forgeant. Une fois le mandrin retiré, il faut finir le canon...

Effectivement, ce n'est pas un fusil de luxe mais un fusil qui répond à la mode de cette époque (1850-1860) : crosse "à la française" sculptée d'un cerf, canon à ruban, platines "arrière" avec légère gravure, garnitures en maillechort. La porte située sur la plaque de couche ouvre sur deux réserves : l'une servant à ranger un outil, en général, un tourne-vis, l'autre à conserver des cheminées de rechange.

L'arme aurait été luxueuse si le décor avait été plus riche, avec des incrustations or ou argent. Tu aurais aussi trouvé une pièce de pouce et la baguette aurait été en fanon et non en bois.

:chinese:
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Conservateur a écrit:Bonjour,

comme le disais Nato, "Chenet Royet" ou "Chenet Royer" était fabricant à Saint-Etienne entre 1855 et 1879. Quant au canonnier, Roly Chanove, il est inconnu dans les archives. Il s'agit bien d'un canon à ruban et non d'un canon en damas même si la technique de base pour constituer les tubes reste la même pour ces deux canons : on enroule une bande de fer (chauffée) autour d'un mandrin ou chemise puis la bande est soudée, toujours en la chauffant, et en la forgeant. Une fois le mandrin retiré, il faut finir le canon...

Effectivement, ce n'est pas un fusil de luxe mais un fusil qui répond à la mode de cette époque (1850-1860) : crosse "à la française" sculptée d'un cerf, canon à ruban, platines "arrière" avec légère gravure, garnitures en maillechort. La porte située sur la plaque de couche ouvre sur deux réserves : l'une servant à ranger un outil, en général, un tourne-vis, l'autre à conserver des cheminées de rechange.

L'arme aurait été luxueuse si le décor avait été plus riche, avec des incrustations or ou argent. Tu aurais aussi trouvé une pièce de pouce et la baguette aurait été en fanon et non en bois.

:chinese:
Effectivement, que rajouter à la sobriété de bon aloi de cette véritable expertise