Customisation d'un Lebel 86-93 "de braco"

J'ai été confronté à ça dès mes premières électrolyses (j'avais 15 / 16 ans), et n'ai pas fait l'erreur 2 fois, de traiter des ressorts.
Puis j'en ai parlé à un physicien, spécialisé en cristallographie, qui n'a trouvé d'autre explication que cette diffusion d'hydrogène dans le métal. Mais il m'assurait que l'hydrogène n'a aucune raison d'y rester indéfiniment, et que je devrais laisser les pièces au chaud (p.ex. coincées derrière un radiateur) pendant quelques semaines voire quelques mois, avant d'en tester la flexibilité.
En fait, j'ai continué à éviter d'électrolyser les ressorts, mais pour les canons et culasses éventuellement destinés au tir (c'est rare, généralement on n'électrolyse que les pièces de fouille) j'ai pris pour régle d'attendre au moins un an avant l'utilisation.

D'année en année j'ai réduit drastiquement la densité de courant (intensité / surface de pièce), et j'ai été surpris de constater que les ressorts des pièces de fouille ne cassaient pas net comme avec un courant fort et beaucoup de bulles. J'ai donc encore réduit, au point de ne quasiment plus voir le dégagement de bulles, et après électrolyse je laisse les pièces sensibles derrière le fourneau durant un bon moment (d'ailleurs, les pièces de Lebel dont je parle ici sont toujours rangées derrière le fourneau ; bien qu'il soit maintenant éteint !).

Il faudrait certes effectuer des tests "scientifiques".
Et justement, mon "mois des ressorts " (juillet) devrait me donner assez d'ébauches et de matriçages ratés pour avoir des ressorts quasi-identiques à sacrifier dans des tests comparatifs.


Mais avant de forger, va déjà falloir fabriquer l'outillage : une nouvelle forge va rentrer en service, le mini-laminoir a besoin d'une bonne table, de galets adéquats et d'un moteur pour tourner sans recourir à la main d'oeuvre servile (vu que c'est aboli).
Mais le matriçage lui-même devra être légèrement mécanisé parce que, je dois être maladroit, j'ai bien du mal à positionner la pièce rouge sur la matrice, exactement là où il faut, puis à assurer mon coup de marteau pour une frappe parfaite. Et d'une seule main (l'autre immobilisée sur la pince tenant la pièce), le marteau ne peut pas être bien lourd. Or une petite pièce, ça refroidit à toute vitesse !
J'hésite donc entre une presse à vérin commandée au pied, une masse coulissante préalablement remontée (un mouton, quoi), ou une petite presse mécanique rapide, à excentrique, vis ou crémaillère... Je dispose des éléments pour construire l'une ou l'autre, mais pas du temps pour les faire toutes !


D'abord une pause de 15 jours !
Le moment est venu de faire un petit tour en zone libre... Pour aller voir si le temps est aussi pourri qu'ici, tailler un peu de molasse et gâcher un peu de chaux.
Peut-être même accomplir quelques dévôtions dans la mythique "grotte aux sandows", pour toucher les saintes reliques après avoir été oint des saintes huiles minérales.
Mes interventions sur TCAR seront alors soumises à la complaisance des claviers de rencontre...

J'ai déjà lu qu'en faisant un revenu sur des pièces eletrolysées on pouvait supprimer les défauts hydrogènes. Mais je n'ai jamais essayé !

Bon courage pour la suite

toulon44 a écrit:ce n'est pas trop mon truc et c'est la curiosité qui me pousse à suivre ce post , mais là j'en tombe sur le c-l , chapeau bas vivelacolo !! je pense que verchere va apprécier .

ber

+1,je suis toujours admiratif devant ce travail d'homme de l'art!!!