un 1874 "civil" stéphanois

Pas de quoi se mettre la rate à l'envers mais juste de quoi alimenter les bases de données.
un 1874 made in St Etienne comme il y en avait au catalogue de la Manufacture avec ces quelques rares marquages.
un modèle "luxe" avec ses gravures 
l'ajustage des pièces et les finitions sont  plus hasardeux que sur les modèles militaires   Utilisation des rebuts?
quelques marquages:







problème de fabrication ou la tête de la belle-mère?











l'année??

 Dans le "Courrier des Lecteurs" d'un vieux N° de "Cibles" ,il était question à propos d'un "92 civil" d'une pratique répandue ,mais mal connue, de St Etienne.
A savoir que des pièces produites par la MAS ,mais rebutées par les controleurs non pas pour un défaut dans la qualité mais par le fait qu'elles étaient hors cotes. 
Ces pièces rebutées n'étaient pas détruites mais revendues à des entrepreneurs locaux,privés donc,et leurs ouvriers en puisant dans ces pièces aux cotes disparates essayaient de reconstituer des armes complètes au prix parfois d'un minimum d'ajustage. En bout de course on obtenait donc des armes d'un aspect strictement identique aux modèles règlementaires ....mais dont aucunes pièces n'étaient interchangeables,ou garanties comme telles.
Cette pratique est attestée pour le Mle 1892,l'était elle déjà pour les 1873 et 1874 ? Je vous la livre telle quelle.

Si j'ai bien compris ce qui se dit ça et là sur le forum, c'est même bien plus ancien.
Et assez logique, permettant d'écouler les rebuts nettement au dessus du prix de la ferraille...

Pratique intéressante... mais était-elle "permise, encouragée, interdite"... ?

Baccardi a écrit:Pratique intéressante... mais était-elle "permise, encouragée, interdite"... ?

Pour autant qu'elle soit avérée cette pratique correspond plus ou moins aux "ventes avec défaut d'aspect" qui existent de nos jours.

et puis n' oublie pas que nous sommes en France et qu'ici la seule chose qui soit réellement interdite est... de se faire prendre. 

les pubs de l'époque ne faisaient pas mention de cette éventuelle utilisation de pièces de rebuts ou plutôt déclassées.



CONSERVATEUR nous en dira plus sur la réalité de ces usages au sein de la Manufacture d'état ainsi que les éventuels liens commerciaux qui pouvaient exister avec le marché civil.

Il me semble que le "boss" de la Manufacture d'état avait le droit de prélever des armes pour les vendre à son profit et à son nom, du moins jusqu'à une certaine époque 

c'est à cause des jeux qu'il est en 12mm sur la pub ?

Tu as raison!   je donnerai un coup de pied à coulisse dans les chambres...pour rire.

Joli revolver mle 1874 de fabrication civile, de St Etienne!
On a une finition un peu au dessus de la moyenne avec ces gravures!

Il est bien beau ce Chamelot.
A ma connaissance ce modèle est un 1973 civil. 
Le 1874 civil a des canelures plus longues sur le barillet.
il a beau avoir de beaux marquages St Etienne, ces derniers portent souvent le poinçon liegeois ELG sur le barillet.

forterrat a écrit:...
A ma connaissance ce modèle est un 1973 civil. 
Le 1874 civil a des canelures plus longues sur le barillet.
... ces derniers portent souvent le poinçon liegeois ELG sur le barillet.

Pour savoir si 73 ou 73, il suffit de mesurer le barillet.  Le barillet des 73 est plus long que les barillets de 74.  La longueur des cannelures différencie (et encore) les 74 civils des militaires.  J'ai beau chercher, je n'ai vu que très peu de 73 civils.  Quentin en a peut-être trouvé plus (vraiment fini par des civil, le Meyer mais j'en ai jamais vu).
Quand aux poinçons Liegeois, Pirlot est le seul armurier (Belge) a jamais avoir eut la licence de fabrication des Chamelot&Delvignes.  Plusieurs armuriers Français de renom leur achetaient des "armes en blanc" et les finissaient ensuite dans leurs ateliers - Fauré Lepage entre autre, Gastinne également.
Il est curieux de noter qu’apparemment, tous les armuriers de renom travaillaient sur base d'armes fabriquées en Belgique plutôt que sur des armes de la manufacture Française.  Un problème de qualité peut-être.