Rechargement d'un Peabody Martini Turc

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Message  Vivat Hussar Jeu 15 Fév 2018, 12:29

Comme vous parlez du rechargement des cartouches à poudre noire avec balles calepinées papier,je vais essayer d 'apporter une pierre à l ' édifice.

Je tire avec un Peabody Martini Turc en 11,15x 59R et, aprés avoir fait des recherches pour localiser du matériel de rchargement. J'ai commandé chez Buffalo arms le jeu d ' outils pour ce calibre ainsi qu ' un moule à balles ref : 450495 marqué Jim Baco. Pour les douilles ( aprés des essais sans lendemain d' étuis 348 Winchester j ' ai adopté des douilles cal. 32 de chasse de chez Magtech) . Aprés chauffage au rouge de la partie supérieure, la partie contenant le logement d ' amorce baignant dans de l ' eau, je refroidie l ' étui en le basculant dans l 'eau.j ' effectue ensuite le rétreint avec l ' outil de recalibrage . Opération classique que tous les utilisateurs d ' armes tirant une cartouche d ' un calibre qui n ' est plus utilisé connaissent.

J ' ai fait les premiers tirs avec des projectiles venant de ce moule . Avec 4g 50 de Pn Mousquet ( chargement classique avec interposition entre la poudre chargée avec un tube d ' un gramme de semoule et d ' une rondelle de graisse) le recul était assez tonique .

C ' est pour cela que j ' ai essayé le tir avec une balle calepinée. En deuxieme achat j ' ai fait venir ( toujours du même fournisseur) un moule à balle pour calepins Ref:441520. J ' ai trouvé dans un plan SFM d ' époque, pleins de renseignements ( diamétre intérieur du collet, du projectile avec ou sans le calepin,poids de la balle, épaisseur du papier,dimension du pallélogramme pour déterminer les dimensions du calepin, épaisseur de la rondelle de cire). J ' ai pu ainsi fabriquer des cartouches. Il faut quand même prendre quelques précautions.Il faut fabriquer ou faire fabriquer un évaseur maison ayant un angle de 15° préconisé dans le livrede Paul Matthews ( Paper patching Bullets) à la partie supérieure et un diamètre légèrement inférieur au diamètre de la balle calepinée pour que au moment du chargement le calepin ne force pas. Dans ces documents ,on préconise aussi d ' enrouler le papier dans le sens contraire des rayures. Comme dit Verchère la balle doit rentrer dans la douille sous la pression des doigts.Les essais de chargement classique avec enfoncement de la balle et sertissage avec l' outil ne mènent la plupart du temps
qu ' à un déchirement du calepin.

Pour mener à bien le calepinage du projectile,je mouille le papier (épaisseur ; 0,04 mm ) dans de l ' eau additionnée d' une petite quantité de blanc d ' œuf en poudre ou de farine pour assurer un meilleur serrage ,les rayures Henry étant assez profondes.

Comme la balle coulée avec le moule de chez Buffalo arms ne comporte pas de cavité à l ' arrière, quand on enroule le papier, on se retrouve avec un tortillon qui peut ètre coupé aprés séchage pour avoir une base plus plate. Personnellement j' ai fait en modifiant un emporte pièce un appareil semblable au plan qui se trouvait dans l ' article consacré aux balles calepinées du bulletin des Arquebusiers de France du troisième trimèstre 1989 ( C' est loin).

Comme pour le projectile classique j ' interpose entre la poudre et la balle, 1g de semoule, une rondelle de carton biere , une rondelle de feutre graissé et une rondelle de papier fin. Chargement de la poudre à la colonne. Sertissage très léger en suivant.

Le tir avec des balles calepinées demande de la patience et beaucoup de soins mais aussi le plaisir de retrouver les méthodes qui sont accessibles utilisées dans les années 1880 avant la généralisation des balles blindées dans les armes de guerre.

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Message  deGuers Jeu 15 Fév 2018, 17:06

C'est un bon début .
Pour tirer la balle calepinée ( bc ) il faut :
- un canon aux rayures nettes , non piquées , pour les fonds comme pour les cloisons . Si ça n'est pas le cas , rester à la balle à gorges graissées .
- une chambre lisse sans défaut , ne présentant pas un Step trop abrupt , et de préférence un Throat allongé et conique pour balle calepinée .
Certaines chambres sont inaptes à accepter la bc .
- se confectionner une pige ( acier , alu ) à plusieurs diamètres étagés , de façon à mesurer au plus juste le Bore Diameter ( diamètre d'alésage , sur les cloisons  ) ; le diamètre des fonds est presque sans importance .
- se procurer du vrai papier à calepiner ; Onion cotton Paper de chez Buffaloarms par exemple . Il a une trame et il faudra en tenir compte à l'enroulement .
- appliquer la règle de Paul Matthews pour trouver le diamètre de la balle lisse à utiliser : soit pour un tir en PN , soit en PSF . Les calculs ne sont pas les mêmes .
- une fois le bon moule acheté , couler ladite balle au bon aloi . On peut jouer sur la dureté et donc sur le diamètre , mais c'est marginal surtout en PN où l'aloi sera très mou .
- se confectionner une petite  " table " pour faciliter l'enroulement et le guidage du calepin . Il y a une règle pour le sens , mais il est bon d'essayer les deux sens .
- supprimer le tortillon au cul de la bc une fois sec ; je laisse un peu de calepin en périphérie et le cul en plomb est apparent .
- j'aime passer au petit pinceau une couche de Rooster sur le calepin en dehors de l'étui ; le suif animal va bien aussi .
- une fois la bc enfoncée au doigt dans l'étui ( évaseur au diamètre bien choisi ) et au contact ( ou non ) des rayures , on calcule le volume restant dans l'étui .
C'est la position de la balle qui détermine la charge et non l'inverse .
- charge descendue lentement au Drop Tube ( au moins 10 s en cal .45 ) puis légèrement comprimée , environ 6 mm en .45  ( Compression Die ) . Ne jamais la comprimer en se servant du cul de balle .
- le choix de l'amorce : le plus souvent Magnum mais pas toujours . A siéger au Ram Prime pour une " tension " répétitive d'une cartouche à l'autre .

Comment sait-on que la mayonnaise va prendre : au tir et dès la sortie totale de la bc à la bouche du canon , le calepin finit de se dérouler et se retrouve au sol à 3-5 m devant le canon sous forme soit de bandes plus ou moins en accordéon ( on retrouve là les cloisons des rayures ) , soit une pluie de confettis .
Si dès les 100 m la balle n'est pas stabilisée en cible ( trou ovale ) , c'est que l'on s'est planté quelque part .

J'ai appliqué avec bonheur les conseils de Paul Matthews Rechargement d'un Peabody Martini Turc 2863987946 pour de la bc pour mes calibres :
.45-70 , Hi Wall 1885
.45-90 , Rolling Block John Bodine
.45-75 , Chaparral 1876
.38-90 , custom sur base de Rolling Block
.38-90 , custom sur base de Comblain belge .

Les avantages de la balle lisse  calepinée sur sa soeur à gorges :
Pas de contact du plomb avec l'acier du canon .
Trajectoire plus tendue , moins de réglages au dioptre .

Les inconvénients : obligation de nettoyer entre les coups si l'on n'utilise pas de Grease Coockie ; c'est mon cas .
La mise au point est un tantinet plus délicate du fait de la bonne adéquation à trouver dans les diamètres alésage canon - balle lisse .
Sinon , que du bonheur .

J'ai obtenu de bons groupements à 300 et 400 m ; mais pas encore au niveau des champions américains il est vrai . salut

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Message  Verchère Ven 16 Fév 2018, 03:16

Faut pas non plus exagérer ou trop généraliser...
Les formules de P. Matthews sont plutôt destinées à des canons neufs "prévus et chambrés à cet effet", et l'auteur admet bien des transgressions quand il s'agit de matériels à cotes plus fantaisistes.

Dans des rayures piquées ou mal polies (celles de mon RB suédois par exemple, où l'on voit encore les stries de l'alésoir), jusqu'à un certain point le calepin peut résister. Alors qu'en balles graissées l'emplombage débute immédiatement.
Le tortillon je le cisaille au coupe-ongles lorsque le calepin est sec, lui laissant environ 2 mm de longueur. Qui se logent dans la rondelle de cire, pré-percée à cet effet ; en appuyant ensuite la cire avec le doigt, elle se forme sur le moignon de tortillon et y reste relativement fixée.
Le sens d'enroulement du calepin, a surtout un intérêt avec des armes anciennes, dont les arêtes de rayures sont usées et risquent de ne pas trancher le papier. Je ne saurais dire dans quel sens l'enrouler : il faut se représenter la balle tournant sur elle-même dans l'air, pour "voir" l'air s'engouffrer sous le calepin, le soulever et le dérouler...
Au siégeage, si le collet est à peine chanfreiné il est inutile de l'évaser, à condition que l'expandeur soit à la cote optimale. Disons entre [Ø_sur_calepin] et [Ø_sur_calepin x 1.003], avec ensuite une portée cylindrique d'évasement, [Ø_sur_calepin x 1.004] ; la portée cylindrique évite la formation d'une "trompette" sur les douilles un peu plus longues, qui seront simplement évasées un peu plus profond. Ce qui impose en fait de se fabriquer l'expandeur-évaseur sur mesures, avec une tolérance inférieure à + 0.01 / - 0.01 mm.
Le sertissage ne serait indispensable que dans une arme à magasin tubulaire ; il exige certainement une précision rigoureuse (mais dans le temps ils l'ont fait, donc on peut le faire). Avec un sertisseur radial genre "Crimp-Die LEE", ça ne doit pas poser de problèmes si on sait se modérer (sinon couic, on coupe le calepin).

Pour "tirer sans se compliquer la vie" à 100 mètres, le calepinage ne demande pas tant de méticulosité que pour se classer en concours à 500 mètres ou plus...
Et plutôt moins d'investissements que la balle graissée.

Mais bon, je peux pas me vanter de cartons mirifiques, même à 100 mètres : avec les instruments de visée de ces vieux engins, j'ai quelques sérieuses difficultés d'ordre visuel ! Ce qui n'interdit pas de soigner la munition... Mais empêche certainement d'en tirer le meilleur parti !

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Message  Vivat Hussar Sam 17 Fév 2018, 14:39

Je voie que le tir à poudre noire a encore ses partisans en particulier letir avec des cartouches Pn et balles calepinées.

Lors de mes essais j' avais vu comme Deguers je pense, le problème du bon positionnement du calepîn sur le projectile. Certains préconisent de tracer un trait intermédiaire pour bien disposer la balle avant l ' enroulement du papîer. J ' ai préférer fabriquer une plaque avec deux cales pour bien positionner les deux éléments .

Je tire aussi avec un Sharps 1874 en 45/70 fabriqué par C Sharps arms . Le canon à un throat assez important, ce qui permet de tirer une balle de 500grains avec 4g 20 de PN.

Il ne me reste plus qu ' a mettre en application les renseignements que vous m ' avez aimablement donné.Remerciements

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Message  Verchère Dim 18 Fév 2018, 06:18

Calepiner une balle, quand on a l'habitude de rouler des clopes parfaitement régulières, c'est pas trop un problème. Mais avec une mini-planchette adéquate (trait-repère pour le papier et butée de départ pour la balle), c'est plus reposant...
La difficulté pour moi est surtout de me retenir de trop serrer le tortillon ; sinon crac !

Le chargement en PN, si on veut une cartouche puissante c'est plus simple que la PSF : avec une bonne arme, la charge maxi est fixée par la capacité de la douille ! Tandis qu'en PSF on a vite fait de franchir la limite...
Sur certaines armes le nettoyage n'est guère pire qu'en PSF. Avec des balles graissées jusqu'au collet, la crasse corrosive ne remonte pas dans la chambre ; il suffit d'y coincer un entonnoir bricolé sur mesures pour éviter les dégoulinures dans le mécanisme, et on peut ramoner par l'arrière avec la bouche plongée dans un pichet d'eau très chaude (changée 3 fois, ou 3 pichets côte à côte). En terminant le rinçage par un versement d'eau bouillante dans l'entonnoir, le canon est brûlant et sèche presque instantanément.
Au total c'est bien plus rapide que le nettoyage classique PSF, en passant une infinité de chiffons jusqu'à ce que le dernier ressorte aussi propre qu'il est rentré.

Mais avec un revolver (p.ex. 73) ou certaines carabines (p.ex. Martini) la baguette ne peut pas rentrer par l'arrière dans le canon ! Il faut se fabriquer une "baguette souple" en câble d'acier gainé plastique ; et éventuellement (pour un revolver) un "écouvillon court" en fil de cuivre torsadé pinçant une nappe de crin de cheval...

Sur d'autres armes, carabines compliquées et peu démontables (p.ex. Winchester 73) ou revolvers à extracteur collectif, le lavage à l'eau bouillante et au savon pose beaucoup plus de problèmes. Le recours à la PSF peut alors se justifier...

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Message  deGuers Sam 02 Mai 2020, 08:00

Le confinement a du bon et autorise de longues lectures ; j'avais zapé la méthode du tortillon noyé dans la rondelle de cire ( dure je suppose ? ) .
 Quelques cartouches ainsi faites , à comparer au classique Grease Cookie . Résultats en 2021 ?
 Crin de cheval ? Peux-tu nous en dire plus ?

Si l'on considère le temps passé à nettoyer en PN , effectivement c'est bien plus facile et rapide qu'en PSF .
Pour les Winch ' , entonnoir et tube ( de gaz ) souple monté dessus .
C'tait l'bon temps , les tirs à 400 m avec les copains de bonne heure dans les hauts de l'île  ; le casse-croûte de midi dignement arrosé , quelle époque ! Nostalgie ... salut


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Message  deGuers Sam 02 Mai 2020, 08:06

Vivat Hussar a écrit:Je voie que le tir à poudre noire a encore ses partisans en particulier letir avec des cartouches Pn et balles calepinées.

Lors de mes essais j' avais vu comme Deguers je pense, le problème du bon positionnement du calepîn sur le projectile. Certains préconisent de tracer un trait intermédiaire pour bien disposer la balle avant l ' enroulement du papîer. J ' ai préférer fabriquer une plaque avec deux cales pour bien positionner les deux éléments .

Je tire aussi avec un Sharps 1874 en 45/70 fabriqué par C Sharps arms . Le canon à un throat assez important, ce qui permet de tirer une balle de 500grains avec 4g 20 de PN.

Il ne me reste plus qu ' a mettre en application les renseignements que vous m ' avez aimablement donné.Remerciements
Pour l'enroulement du calepin je me suis fait un " outil "  .Rechargement d'un Peabody Martini Turc P8060012

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Message  deGuers Sam 02 Mai 2020, 08:09

Rechargement d'un Peabody Martini Turc P7020510

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Message  deGuers Sam 02 Mai 2020, 08:14

Quelques outils qui me paraissent indispensables : en bas , pour évaser manuellement le collet ; nécessaire pour ne pas déchirer le papier .
Un enfonceur de balle avec fourreau-guide , Hornady : la balle est bien en ligne dès l'introduction .

Un outil à compresser la PN : il ne faut pas se servir du cul de la balle pour cette opération .


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Message  deGuers Sam 02 Mai 2020, 08:17

Tout comme moi , elles s'ennuient .Rechargement d'un Peabody Martini Turc P7030612

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Message  deGuers Sam 02 Mai 2020, 08:23

Fraise de collet , fraise pour régulariser le logement d'amorce et ébavurer son intérieur , Ram Prime pour placer l'amorce en légère compression , fraise pour régulariser le diamètre du logement d'amorce .
Au chomage partiel .

Rechargement d'un Peabody Martini Turc P8210511

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Message  deGuers Sam 02 Mai 2020, 08:27

Mais il n'y a pas que la balle calepinée dans la vie .
Rechargement d'un Peabody Martini Turc P9130512

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Message  deGuers Sam 02 Mai 2020, 08:31

C'tait l'bon temps . Custom en 37-77 sur base ( épave à l'origine ) d'un Rolling Block suédois .
Rechargement d'un Peabody Martini Turc P8280510

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Message  deGuers Sam 02 Mai 2020, 08:34

Balle à gorges de graissage ou balle calepinée , quand le rechargement est méticuleux , ça groupe . Wink Rechargement d'un Peabody Martini Turc P9130513

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Message  Verchère Dim 03 Mai 2020, 07:11

Le tortillon noyé dans la rondelle de cire dure, c'est pour simplifier la confection, la fabrication du moule à balle (culot plat) et utiliser la rondelle comme masse facilitant le détachement du calepin. La cire dure n'imprègne pas le calepin, même sous la pession, et ne le fait donc pas coller à la balle.

Des problèmes pour tirer loin à La Réunion, même ces temps-ci ?
Pourtant, ce que j'en vois à la télé c'est un massif de montagnes escarpées et désertes. A moins que les autochtones soient jaloux de leur domaine et voient d'un mauvais oeil l'établissement d'un étranger, je pense qui j'y trouverais bien plus facilement que dans les Vosges un endroit tranquille où ne passent que 2 ou 3 quidams par mois (ici, en 40 jours de confinement j'ai tout de même vu 11 personnes - y compris ma femme et ma fille, certes).
Pas au sommet (trop de vent), près d'un torrent assez fort pour produire un peu d'électricité, ce serait le paradis ; juste embêtant pour les machines, limitées à des pièces détachées de moins de 100 kg (le maximum de ce qu'on peut porter à deux en montagne, ficelé sous une perche posée sur les épaules). Avec des gongs placés de l'autre côté de la vallée, pendus à de très fortes chaînes (par endroits, faudrait peut-être pas loin d'une journée de marche pour aller les raccrocher)...



Le crin de cheval, c'est bien sûr une histoire de radin...
Il m'est une fois venu l'idée que si un industriel fabriquait des écouvillons, je devrais arriver à les faire moi-même. Mais les essais à base de fil de pêche étaient calamiteux, en plus ça casse facilement là où c'est écrasé par la spirale d'armature. Je me suis alors souvenu d'un collègue de travail, zingueur, qui m'avait fait réaliser un pinceau avec une touffe de crins de cheval enfoncée dans un tube de cuivre, ensuite fortement écrasé pour les maintenir. Cela résistait parfaitement au chlorure de zinc avec excès d'acide utilisé pour décaper le galva, et supportait même un bref contact avec la soudure fondue.
Donc j'ai essayé en crin de cheval, et ça supporte bien l'huile, l'eau bouillante, ça ne casse pas facilement, et comme c'est à la fois raide et fin ça brosse bien. C'est obtenu en pinçant une nappe de crins coupés de longueur dans une "épingle à cheveux" en fil électrique rigide dénudé, ensuite torsadée en hélice. Le bout opposé à la boucle enfilé dans une douille de laiton tournée aux mesures, et soudé à l'étain (la chaleur remonte le long de la torsade de cuivre, et le nylon n'aurait pas supporté).
Tout de même pas facile à faire et "un peu déplumé", donc quand même réservé aux cas particuliers (p.ex. la torsade en cuivre est plus souple d'emploi que les torsades acier des écouvillons usuels, et plus facile à souder à l'étain au bout d'un câble gainé).
Pas la peine de chipoter entre le crin de jument et d'étalon (pour les archets de violon on ne prend que du crin d'étalon, car la jument mouille sa queue en pissant et ça esquinte le crin) ; par contre d'un cheval à l'autre le crin est plus ou moins raide, et il vaut mieux du raide.

Pour la planchette à enrouler les calepins, c'est mieux de prévoir une rainure à chaque bout, pour les sens de rayure différents. La règle-butée pour le nez de la balle ... je maîtrise mal ! Le frottement du nez a tendance à la faire tourner durant le roulement, même si elle était bien démarrée. Alors j'ai prévu que la règle soit démontable, mais peut-être vaudrait-il mieux une régle courte, qui ne guide le nez qu'au début (de toutes façons si ça part de travers c'est raté, règle ou pas).
Le plus difficile est de creuser la rainure de départ de la balle, en V parfaitement régulier et perpendiculaire au trait de positionnement du calipin (et à la règle-butée). J'avoue avoir eu recours à une machine (mais tout de même manuelle : un Rapide-Lime de fabrication maison).
Moins facile à faire qu'il n'y paraît, cette planchette !

Dans tes outils de retouche des douilles, il manque un bout de Scotch-Brite Vert pour casser les arêtes après le chanfreinage intérieur (car les bords du chanfrein restent à angle vif). Cela peut suffire à se dispenser de l'outil évaseur, donc l'action est difficile à doser.
A condition toutefois de disposer de l'expandeur-évaseur aux cotes très exactes (en balle calepinée l'expandeur être beaucoup plus précis qu'en balle chemisée ou même plomb, car le calepin se déchire facilement - alors que les bavures de plomb, on peut les enlever avec l'ongle).
Les logements d'amorce, j'avoue que pour l'instant j'y touche pas (ça ne me paraît pas utile tant que j'annonce près de 50 % des coups comme "merde" ou "remerde"). C'est que, ces vielles pétoires réglementaires à PN, c'est bien loin de l'ergonomie des carabines modernes de tir de précision, tant en prise en main qu'en détente (et la visée, j'vous dis pas) !

Expandeur-évaseur, piston tasseur de poudre :
Ces deux outils me paraissent à eux seuls largement justifier l'usage d'un tour, afin de pouvoir se les fabriquer sur mesures à la demande. La dernière des cochonneries "apacher" doit suffire, si on prend le temps de l'apprivoiser. Les horloger du début XIXe n'avaient même pas ça, et leurs axes étaient parfaits (pour faire le point à l'autre bout du globe, il était indispensable de conserver pendant des mois l'heure exacte du méridien de référence) ; sur le sujet "tour à douilles" j'ai mis une photo...
Le "tour pakistanais", en limant une pièce prise dans le mandrin, cumule deux inconvénients : les mandrins ont presque toujours du jeu, et la lime "libre" tend à amplifier toute amorce d'ovalisation. On peut utiliser une perceuse pour l'entrainement, mais il vaut mieux qu'elle soit "flottante" et que la barre soit passée dans deux roulements à billes du même diamètre, espacés d'au moins 10 cm, éventuellement fixés dans deux V en bois dur (par un collier Rilsan, ça peut suffire) vissés à une planche servant de "banc". Et un point d'appui pour la lime, afin d'éviter "la houle". Le point d'appui peut aussi servir de reposoir à un ciseau, pour travailler comme les tourneurs sur bois (ça s'est encore fait il n'y a pas si longtemps sur métaux, par exemple pour les chanfreins sans spécification drastique). Cependant l'acier d'un ciseau à bois sera souvent trop mou ; une vieille lime affûtée pourrait convenir (sauf si elle n'est durcie qu'en surface), sinon un forêt HSS pour métaux, retaillé et enfilé dans un manche tubulaire (mais un barreau d'acier carré, c'est tout de même mieux).

------------------------

Petite collection de documents anciens et récents : http://p.lacour.malvaux.free.fr/Arquebuses.htm

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Message  deGuers Dim 03 Mai 2020, 08:37

Très intéressant , je dirais comme d'habitude . Wink
Je suis arrivé à la même conclusion en ce qui concerne la tablette à rouler le calepin : la butée en équerre pour guider l'ogive n'est pas pratique du tout , et ce pour les mêmes raisons ; je l'ai supprimée .

Bon , si je résume , Verchère c'est : un étalon barbe pour les crins de cheval ( pas de pisseuse ) , un agneau pour le suif , à la rigueur un mouton ou un boeuf , des abeilles pour la cire , une baleine pour son spermaceti .


Dernière édition par deGuers le Dim 03 Mai 2020, 08:42, édité 1 fois

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Message  deGuers Dim 03 Mai 2020, 08:39

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Message  deGuers Dim 03 Mai 2020, 10:21

A propos du Scotch Brite : une baguette de nettoyage maison ; à l'origine les tampons découpés devaient être percés et placés sur la baguette ; trop long à mettre en oeuvre , surtout que là c'est pour du 9,5 mm ( .37-77 )
En calibre 11 mm c'est plus jouable , mais je n'ai pas essayé et je n'ai pas non plus trouvé la méthode pour percer du Scotch Brite . affraid
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Dernière édition par deGuers le Dim 03 Mai 2020, 10:40, édité 2 fois

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Message  deGuers Dim 03 Mai 2020, 10:27

Mais finalement j'ai choisi de coller quelques disques entre eux , ils sont enfilés dans la chambre puis poussés dans le canon .
Ça décape bien le Fouling ... mais pas mieux qu'une bonne giclée d'eau . pale
Les joints de plomberie sont là pour centrer la baguette et éviter le contact avec le canon .

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Message  deGuers Dim 03 Mai 2020, 10:38

Par contre , avec les disques saturés de pâte à roder les soupapes,  pour rattraper un vieux canon , ça devrait fonctionner .

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Message  Verchère Lun 04 Mai 2020, 03:29

deGuers a écrit:... un étalon barbe pour les crins de cheval ( pas de pisseuse ) , un agneau pour le suif , à la rigueur un mouton ou un boeuf , des abeilles pour la cire , une baleine pour son spermaceti .
La race du cheval, hein... C'est quand même que pour faire une brosse, pas pour faire vibrer un Stradivarius !
Le suif de boeuf, sous ton climat je déconseille car ça fond plus bas que le mouton (le pire étant la graisse de porc, qu'il serait hors des régions polaires très malavisé d'utiliser à proximité de la poudre, quelle que soit l'origine des troupes auxquelles on distribue ces cartouches).
Pour le spermacetti, c'est pas une baleine mais un cachalot, et c'est pas facile à élever dans une baignoire (m'étonnerait qu'on récolte grand chose dans un marsouin).

Pour percer du Scotch-Brite j'essaierais plutôt de forcer un trou : d'abord un clou planté au marteau, puis élargissement par un de ces trucs qui sont censés extraire les goujons cassé (un cône à goujures hélicoïdales à gauche).
Mais j'utiliserais pas ça pour nettoyer un canon qui ne serait pas pourri, car ce qui sera le plus frotté c'est les arêtes de rayures, qu'on espère généralement les plus vives possibles (surtout en balle calepinée).

Et imprégnés de pâte à roder encore moins ; ça va travailler sans le moindre discernement.
Le rodage au tampon de plomb est plus ciblé, car le tampon a la forme des rayures et l'émeri s'incruste immédiatement dedans, le transformant en cylindre abrasif à la forme exacte des rayures (en fait j'ai pas encore fait ça ; mais j'ai préparé des baguettes crantées comme décrit sur l'Instr. de 1884, au cas où).
Ce n'était toutefois admis que pour supprimer des taches d'oxydation superficielles, et comme à cette époque ils rafistolaient tout je serais enclin à les croire : si c'est bien esquinté il faut réaléser d'un poil et re-rayer idem. Le problème n'est pas de fabriquer un banc à rayer, ça c'est pas grand chose ; mais faut réaliser l'outil et c'est pas rien, puis le régler pour qu'il retombe pile-poil dans les rayures existantes, et alors là...)

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