Cartouche "inversée"

Bonjour,
est-e que quelqu'un aurait entendu (ou même vu un exemplaire) de cartouches "inversée", c'est-à-dire une balle retirée de la douille, et ré-insérée à l'envers dans cette même douille? Il paraitrait que c'est un système D trouvé par les allemands lors de la PMG pour faire face au tank anglais, et qu'insérée de cette façon, la balle n'éclaterait plus à l'impact mais pénétrerait le blindage ("léger") des tans anglais? Mythe ou réalité? et si réalité quels sont les risques pour l'utilisateur et l'arme?
Merci d'avance!

Alexandre Bawedin a écrit:Bonjour,
est-e que quelqu'un aurait entendu (ou même vu un exemplaire) de cartouches "inversée", c'est-à-dire une balle retirée de la douille, et ré-insérée à l'envers dans cette même douille? Il paraitrait que c'est un système D trouvé par les allemands lors de la PMG pour faire face au tank anglais, et qu'insérée de cette façon, la balle n'éclaterait plus à l'impact mais pénétrerait le blindage ("léger") des tans anglais? Mythe ou réalité? et si réalité quels sont les risques pour l'utilisateur et l'arme?
Merci d'avance!

Le blindage des 1er tanks anglais faisait entre 6mm et 12 mm d'épaisseur.

Je pense qu'une cartouche montée "à l'endroit" à plus de change de percer un blindage qu'une cartouche montée "à l'envers", de toute façon ?

Jamais entendu et de ttes façons balistiquement incongru et totalement inefficace !

Oui, tout à fait.

sauf à "bout portant", et sûrement pas contre un blindage.

La cartouche anti tank allemande à coté de la standard du G98:

Je me disais bien que c'était assez farfelu, mais n'étant pas trop calé en ballistique, je préfère demander. Merci à tous!

Alexandre Bawedin a écrit: .... et si réalité quels sont les risques pour l'utilisateur et l'arme?
Merci d'avance!

finir écrasés sous les chenilles du tank

Le forum est "fait pour ça", Bawedin 

Certains utilisaient ceci pour créer des blessures plus vulnérantes...
C'est révélé dans la littérature WW1 mais pour les tanks ??? Je pense qu'au contraire une balle perforante est plus efficace pour percer le blindage

Ça me fait penser aux cartouches à portée réduite en 8 Lebel, pour se dispenser de gabarits de sécurité trop grands, en utilisant volontairement une balistique de m...

Bonjour,
Je ne sais pas pour les cartouches militaires, mais un défunt cousin, qui était fonctionnaire en Haute-Volta (actuel Burkina-Faso) du temps de l'AOF, m'avait dit qu'il avait connu des chasseurs qui retournaient leurs balles, mais je ne sais pas pour quel gibier...

ANDY34 a écrit:Certains utilisaient ceci pour créer des blessures plus vulnérantes...
C'est révélé dans la littérature WW1 mais pour les tanks ??? Je pense qu'au contraire une balle perforante est plus efficace pour percer le blindage

Je l'ai lu dans les "carnets de guerre" du "grand" Monsieur Maginot ,blessé au genoux (et estropié à vie par une cartouche comme cela ) .
 (bon pour lui c'est un truc "d'en face" pas de ça chez nous ... )

@+

Un ancien de la campagne haute normande (l'oncle de mon beau père pour être exact) m'a révélé qu'après guerre, les arme de chasse manquaient... mais pas les Mauser.
(confirmé par la visite de son grenier, ou se trouvait un BYF44, découpé après son décès, son canon étant hélas mort de chez mort).

Il m'a aussi dit avoir "retourné" les balles, conscient de la portée d'une balle montée normalement, pour chasser en évitant/limitant les balles perdues.

C'est la seule explication que j'ai eu.

Alexandre Bawedin a écrit:Bonjour,
est-e que quelqu'un aurait entendu (ou même vu un exemplaire) de cartouches "inversée", c'est-à-dire une balle retirée de la douille, et ré-insérée à l'envers dans cette même douille? Il paraitrait que c'est un système D trouvé par les allemands lors de la PMG pour faire face au tank anglais, et qu'insérée de cette façon, la balle n'éclaterait plus à l'impact mais pénétrerait le blindage ("léger") des tans anglais? Mythe ou réalité? et si réalité quels sont les risques pour l'utilisateur et l'arme?
Merci d'avance!

Bonsoir,
Voici un authentique spécimen de balle retournée que j'ai trouvée il y a une quarantaine d'années sur le bord d'une tranchée américaine dans un bois des environs de Lucy le Bocage.C'était une position de repli au cas où le Bois Belleau aurait cédé.
Il y avait plusieurs de ces cartouches trafiquées,ainsi que des intactes et des démontées,tordues donc inutilisables.Oeuvres d'un bricolo qui ainsi tuait le temps à défaut d'autres choses…

Bonjour.
Pour le tir en champs de tir limités,le système Lebel utilisait,en armes automatiques,des cartouches a balles tronquées,le projectile étant coupé,en arsenal, a mi hauteur.
Il existait aussi des cartouches a balles fraisées,utilisées dans les armes a répétition.

ça a été utilisé effectivement et par tout le monde ..., pas tellement contre les tanks mais contre les boucliers individuels ( la balle faisant " emporte pièce " ) et surtout contre les parapets des tranchées et sacs de sable  / terre 
les balles à l'envers " démontaient " mieux les assemblages de bois alors que dans le sens classique ça traverse 
évidemment les pauvres gars touchés avaient des blessures plus graves , il me semble bien avoir lu quelque part qu'il ne valait mieux pas être fait prisonnier en possession de cartouches de ce type

  ......tu aurais risqué 12 balles, mises dans le bon sens celles-ci.

Richelieu a écrit:Bonjour.
Pour le tir en champs de tir limités,le système Lebel utilisait,en armes automatiques,des cartouches a balles tronquées,le projectile étant coupé,en arsenal, a mi hauteur.
Il existait aussi des cartouches a balles fraisées,utilisées dans les armes a répétition.

L'inverse, il me semble : tronquée pour les fusils, c'était facile à faire ; mais ça coinçait dans les mitrailleuses alors on a trouvé l'astuce de deux fraisages opposés, plus compliqué à réaliser.

Et toujours de mémoire, c'était destiné aux champs de tir dont la zone de sécurité était inférieure à 4400 m.


La balle montée à l'envers, improprement dénommée "dum-dum", c'est un mythe qui a la vie dure ; si dure que certains l'ont effectivement fait dans de nombreuses circonstances, jusqu'en AFN, en croyant dur comme fer à leur efficacité.
Réponse vue dans je ne sais plus quel film "peut importe qu'elle soit peut-être plus efficace, si elle rate à tout coup la cible...". C'était une histoire de Résistance, avec Bruno Cremer si je me souviens bien, où l(n voyait un combat retardateur si calamiteux qu'il en était bien réaliste...

Donc pour résumer, il y a eu en effet utilisation de ce type de balle (à la guerre - balle de fouille en photo à l'appui à Lucy le Bocage - comme à la chasse) et de fabrication artisanale et  en Manufacture. Par contre plus contre des protections légères et individus sur de la courte portée.

J'imagine au final que plus que pour détourner les Accords de La Haye (et son application plus ou moin suivie...) sur les munitions provoquant des souffrance innécessaires, il s'aggissait d'apporter une réponse à un problème rencontré sur le terrain, et reproduit de manière ad hoc au cours de différents conflits.

Impossible aussi j'imagine de faire un test en stand de tir pour prouver ou réfuter la théorie (législation, possible endommagement de l'arme, et coup de pied au fesse par les membres du club )?

pour l'utilisation en tir réduit ,Ernst Jünger raconte dans son récit que pour tuer le temps dans les abris il chassait les rats avec son fusil ,simplement en enlevant la balle de la cartouche et en la remplaçant par un mégot

Dans son bouquin sur les cartouches de 8 Lebel (page 50), J. Huon explique que les cartouches à balles tronquées (balle dans le bon sens quand même) étaient coupées à la scie sur le terrain sans aucun démontage. Il précise qu'il valait mieux avoir un guide pour la scie !

Verchère a écrit:
Réponse vue dans je ne sais plus quel film "peut importe qu'elle soit peut-être plus efficace, si elle rate à tout coup la cible...". C'était une histoire de Résistance, avec Bruno Cremer si je me souviens bien, où l(n voyait un combat retardateur si calamiteux qu'il en était bien réaliste...

https://www.cinema-francais.fr/les_films/films_g/films_gavras_costa/un_homme_de_trop.htm

On rencontre également ce genre de munition dans les récits de l’insurrection de Budapest par les résistants Hongrois.

il faut aussi relativiser la perte de précision...la distance entre les deux camps en 14 n'était pas énorme..souvent à peine plus que la portée d'une grenade à main