Poudre à canon.

Bonjour,
Voici de la poudre noire à canon:
 

Il s'agit de poudre noire utilisée comme cache-lueur pour le tir de nuit au canon US de 155.Elle se présente sous forme de sachets à ajouter à la charge principale,en tenant compte que cela augmente la portée.

Ça je ne connaissait pas !
De la fumée pour masquer la lueur ? C'était bien la peine que le père Vieille se décarcasse...

Et certains de se plaindre que les grains de poudre ne passent pas dans leur doseuse !

J'ai trouvé les détails de la charge  Charge 155 mm   pour ceux qui savent lire la langue des cowboys 
Si on parle de la même chose, j'ai l'impression que la  charge de PN sert aussi d'amorçage de la charge propulsive. 14 g (0,5 once) de PN,  je trouve que c'est peu même si ça fait beaucoup de fumée sur un stand de tir..   
Par ailleurs,  les 4 onces ( 112  g) de sulfate de potassium servent aussi à réduire la visibilité du flash.

L'emballage contenait ces 2 bandolers,d'environ 500g chaque,la PN étant effectivement additionnée de cristaux de sulfate de potassium.
Impossible de retrouver le mode d'emploi.
L'ancien qui m'avait donné ces sachets(vides...)en avait récupéré une caisse en 44,et s'en servait pour faire péter des souches.
 

Sur le sachet du haut:
flash reducer M1
for charge propelling
155mm gun M1

benco a écrit:... Si on parle de la même chose, j'ai l'impression que la  charge de PN sert aussi d'amorçage de la charge propulsive. 14 g (0,5 once) de PN,  je trouve que c'est peu même si ça fait beaucoup de fumée sur un stand de tir..   

Ne pas confondre avec le relais d'amorçage (en poudre noire sans doute bien plus fine que ça) qui était utilisé dans de nombreuses douilles d'artillerie (voire toutes ?). Dans les douilles laiton ce relais n'est pas en vrac, il est souvent contenu dans un tube perforé vissé au fond.

Il est curieux de constater que les artilleurs utilisaient un relais de poudre noire pour enflammer la charge de PSF, alors que les tireurs PN font l'inverse : un peu de PSF au fond de la douille, pour mieux enflammer la PN...

Question aux artilleurs :
Pour le chargement des grosses pièces, à partir du 155, est ce qu'il y a toujours une douille/culot en plus des gargousses?

Sardanapale a écrit:Question aux artilleurs :
Pour le chargement des grosses pièces, à partir du 155, est ce qu'il y a toujours une douille/culot en plus des gargousses?

Ca dépend des pièces.Je ne suis pas artilleur,mais il me semble que dans l'artillerie française,les culasses étaient munies d'un obturateur plus ou moins amianté(beeuark...),à la manière du Chassepot.Dans l'artillerie allemande,les douilles pouvaient aller jusqu'au 380.C'est de la taille d'un fut de 200l,et ça fait une très belle table.

Verchère a écrit:

benco a écrit:... Si on parle de la même chose, j'ai l'impression que la  charge de PN sert aussi d'amorçage de la charge propulsive. 14 g (0,5 once) de PN,  je trouve que c'est peu même si ça fait beaucoup de fumée sur un stand de tir..   

Ne pas confondre avec le relais d'amorçage (en poudre noire sans doute bien plus fine que ça) qui était utilisé dans de nombreuses douilles d'artillerie (voire toutes ?). Dans les douilles laiton ce relais n'est pas en vrac, il est souvent contenu dans un tube perforé vissé au fond.

Il est curieux de constater que les artilleurs utilisaient un relais de poudre noire pour enflammer la charge de PSF, alors que les tireurs PN font l'inverse : un peu de PSF au fond de la douille, pour mieux enflammer la PN...

Ca me remémore un souci de ce genre:dans le Tankgeweher,un lot de Tubal 8 refusait obstinément de fonctionner.La balle restait coincée au début des rayures,la poudre était roussie.Remède:démonter une cartouche,ajouter un peu de PN,2 ou 3 mégots,et feu,ça cogne un peu,mais la balle sort,le canon ne souffre pas.Pour les cartouches suivantes,1g de PN en plus des 7,5 g de T8.Ca fait office de relais d'amorçage.

Sardanapale a écrit:Question aux artilleurs :
Pour le chargement des grosses pièces, à partir du 155, est ce qu'il y a toujours une douille/culot en plus des gargousses?

Ça dépendait des options.
Grosso-modo il y avait le choix entre l'obturateur plastique et la douille obturatrice.
Le Chassepot a un obturateur "élastique", qui fuit s'il est usé ; l'obturateur De Bange est "plastique", comme qui dirait auto-ajustant et auto-cicatrisant.

Si l'obturateur plastique contient des fibres d'amiante (si), c'est imprégné de suif pour former une masse plastique et gainé d'une enveloppe de toile, ça ne risque guère de voler en l'air (l'acier, la fonte et le plomb voltigeant dans l'air sont en fait autrement plus dangereux). Le terme "toile amiantine" désignant d'ailleurs de la bourre de soie, et non pas de l'amiante. Les canons du système De Bange utilisaient l'obturateur plastique (y-avait plus gros que le 155, en artillerie de siège et de côte) ; même chose pour un 155 monté sur châssis AMX 13.

Sinon, pour assurer l'obturation il suffit d'une douille assez courte (15 à 20 cm), ne portant que l'amorçage ; la poudre contenue dans des gargousses en textile étant chargée préalablement (ou bien la gargousse est accrochée dans le culot, p.ex. canon de 155 R des tourelles à éclipse Galopin).

La douille longue n'était utilisée que pour les pièces de puissance relativement faible et pour lesquelles les avantages en maniabilité compensaient le coût ; on comprend bien que pour les très gros calibres des douilles longues auraient plutôt été un handicap en maniabilité (sans même tenir compte du coût), donc on fractionnait la charge en plusieurs gargousses et on se contentait alors d'une douille obturatrice plus courte.

Merci!!