CANON DE LA GARDE NATIONALE

salut à Saint Étienne  et à  Mich 79   
ce canon peut-être en fonte était planté en terre sous une volée d'escalier de ma maison  ,et faute d’avoir eu le temps de s'en occuper ce n'est que 10 ans plus tard , en 2012 que nous l'avons sorti . En 2013 il a bénéficié d'un coup de karcher et puis rangé avec les autres .

à ce jour soit 30 années plus tard je n'ai pas trouvé le temps de l'examiner soigneusement .

le tube mesure env 130 à 135 cm et son calibre est d'env. 120mm ce qui élimine toute appellation de canon de fête !

(comme la question ne manquera pas de m'être posée  le canon visible en arrière plan est aussi un canon  "DE LA RUELLE" des années 1860... de cal 4 construit à l'origine pour l'artillerie de montagne et reversé dans la MARINE pour équiper les chaloupes de débarquement probablement lors de la conquête du TONKIN .)

Chouette presse-papier
 
Le rapport entre son calibre et la longueur de sa volée (grosso-modo X11), le classe clairement dans la catégorie obusier. Mais j'attends avec impatience les réponses des experts en artillerie ancienne pour en savoir plus.

Il est superbe, ce canon !  

Ce canon en fonte ne me dit rien ... qui vaille.
Ne semble pas être "de chez nous", du moins de chez les terriens français ; mais le monde est vaste.

Pas vu le canon de 4 en arrière-plan, mais à priori ce n'est pas un canon de montagne "reversé à la Marine",
mais un canon réglementaire de 4 rayé de montagne fabriqué par la Marine dans sa fonderie de Ruelle, pour des usages maritimes particuliers (sans doute des aventures fluviales et coloniales).

Il semble "rayé", le canon en "arrière-plan" (sur la dernière photo, posé sur la "palette") ?

Bonjour.
Pourquoi "Garde Nationale" et laquelle ?

Jeppesen a écrit:Il semble "rayé", le canon en "arrière-plan" (sur la dernière photo, posé sur la "palette") ?

Hier j'avais pas vu la dernière photo.
Et comme j'avais dit, le canon à l'arrière plan est un "4 rayé de montagne" (donc rayé, comme son nom l'indique), modèle 1859. Il pèse 100 kg tout rond, le poids que peut normalement porter un mulet. Mais il n'était pas utilisé qu'en montagne, la preuve en est cette fabrication à Ruelle pour la Marine. Il est d'ailleurs ici monté sur un affût particulier, non déplaçable et qu'on verrait bien sur une grosse chaloupe, une barge, ou je ne sais quoi de flottant et pas trop luxueux...


Pour le canon en fonte, "Garde Nationale", est-ce une certitude ou une supposition gratuite ?
Il est un fait qu'en 1789 la Garde Nationale a fait main basse sur pas mal de matériels qu'elle ne voulait plus lâcher alors qu'on en aurait eu besoin sur les frontières. Il y eut donc des redistributions, et pour défiler sur la place du village on leur a refilé toutes sortes tuyaux en échange des bonnes pièces d'artillerie fiables et aux calibres réglementaires.

MOBLOT 70.



Il me semble que la garde Nationale n'était pas équipée de canons de campagne mais de pièces courtes et fort manœuvrables  en ville et surtout de calibres conséquents ....

ce canon pourrait bien parvenir de la région géographique de LYON ....qui possédait "la garde Impériale  et la garde Royale de LYON"...comme aussi la garde Impériale de DIJON .

mais si tu sais des choses au sujet de la garde Nationale (des gardes nationales) , ne fais pas le timide !!!

Tout ce que je sais c'est que ce canon n'est pas "réglementaire français de terre".
De toutes façons un artilleur "de la Guerre" n'aurait tiré un canon en fonte que forcé et contraint ; seuls les marins osaient le faire.

Selon les époques la Garde Nationale a parfois été considérée comme peu fiable, ou peu sérieuse. Si dans une période de pénurie on a eu recours à des pièces de second choix, on les aura refilées à la Garde Nationale. Ainsi, durant la Révolution, elle hérita des canons de qualité douteuse fondus par la bonne volonté populaire (parfois avec le bronze des cloches de l'église, à taux d'étain bien trop élevé), à la place de ses bon Gribeauval dont on avait besoin sur le Rhin.

peut être un obusier de montagne de l'armée Suisse ???

Regarde dans Galica:

Mémoires d'artillerie recueillis par le Sr Surirey de Saint Rémy 

En 3 volumes.

Bonne lecture.

Merci cher Nato pour ce beau canon ! 

Tu nous fais progresser, mais également les intervenants autour de ce post, dans la connaissance de ces armes beaucoup trop mal connues.
Il faut dire que ce n'est pas tout à fait le même engagement que de rassembler une collection d'armes portatives.

A bientôt

Jeppesen a écrit:Il semble "rayé", le canon en "arrière-plan" (sur la dernière photo, posé sur la "palette") ?

On dirait même un forage hexagonal ( canon Whitworth ?)
http://mikelatz.blogspot.com/2016/08/armamento-carlista-el-canon-whitworth.html

canon SUISSE .


 pour sourire ...

EKAERGOS a écrit:

Jeppesen a écrit:Il semble "rayé", le canon en "arrière-plan" (sur la dernière photo, posé sur la "palette") ?

On dirait même un forage hexagonal ( canon Whitworth ?)
http://mikelatz.blogspot.com/2016/08/armamento-carlista-el-canon-whitworth.html

à quoi serve le tas de boulet à côté du canon ??

EKAERGOS a écrit:

Jeppesen a écrit:Il semble "rayé", le canon en "arrière-plan" (sur la dernière photo, posé sur la "palette") ?

On dirait même un forage hexagonal ( canon Whitworth ?)

Absolument pas, c'est du "4 rayé" (obus "à ailettes") français tout à fait ordinaire. Celui qui fut d'ailleurs le point de départ de toute la série des calibres "rayés à ailettes" français, qui ont tant brillé en 1870.
Mais optiquement, de loin ça paraît effectivement hexagonal ; comme la bouche des Rolling-Block en 12.7 suédois, d'ailleurs.

Il n'y a pas le moindre doute sur l'identification de ce canon (celui situé à l'arrière-plan de la photo de Nato) ; du moins du tube (l'affût à glissement c'est une autre affaire).
Donc aucun doute, d'autant qu'à Ruelle ils ont scrupuleusement suivi la table de construction de l'artillerie de terre (tandis que pour les 12 rayés appartenant à la commune de Hauterives, Ruelle s'est permis quelques petites libertés dans le profil externe - qui reste cependant compatible avec les affûts de la Guerre).

EN COMPLÉMENT à mes canons  , tant décriés ...!!!je vous montre les hausses ,  pour les puristes .

De nos jours, les hausses de ce genre sont de véritables raretés...

Comme c'est intéressant!   J'imagine que la partie avec le ressort devait s’insérer dans une mortaise carrée sur la culasse de la pièce, et que le curseur avec le cran, c'était la hausse proprement dite ?

Il y a eu plusieurs versions selon les pièces. La mortaise était pratiquée à l'arrière de la plate-bande, dans le "cul de lampe", généralement à droite ; en ce cas un guidon était planté sur l'embase du tourillon correspondant. Sur certains modèles la mortaise était une simple rainure verticale (ou légèrement oblique pour compenser la dérivation),fermée par une plaquette rapportée (vissée).
Pour les gros calibres le curseur portait une règle horizontale sur laquelle coulissait l'oeilleton, afin de donner des corrections latérales.

La régle principale (verticale) est graduée sur plusieurs côtés, différemment. Par exemple en millimètres de hauteur pour appliquer directement la hausse d'une table de tir, en portée pour l'obus ordinaire, en portée pour l'obus à balles, etc.
Les canons de campagne, ne tirant normalement qu'en tir direct, avaient plutôt une hausse médiane de longueur réduite. Mais dans la période 1860 - 1880 ça a pas mal varié et il est vraisemblable que certaines pièces ont reçu successivement divers types de hausse ; tout comme il est vraisemblable qu'au moment de leur déclassement certaines avaient encore une hausse totalement démodée...

En 1870 à Belfort, il fut constaté que les canons anciens avaient pour la plupart été rayés, mais que leurs hausses étaient trop courtes pour utiliser la pleine portée des grosses pièces (ils ont donc confectionné sur place des hausses de 1 mètre).

INCOLLABLE  VERCHERE ...et moi qui n'ai que les canons ...pour me consoler !

l'ami Verchère avait encore une fois  (assez raison )  au sujet de la configuration de mon canon  de 4.
 
et donc je vous apporte les confirmations des dires du "sachant" au sujet des  accessoires de hausses et de pointages des tirs de ce canon de 4 .

- le positionnement et le montage de la hausse conforme aux "prescriptions de Vechère ..

- le cran de mire  , ou guidon,  confortablement installé sur le tourillon de droite pour assurer le pointage