N2501 Forever

Le dernier Noratlas qui vole encore en 2023 (N°105) est passé au dessus de chez moi avant hier, il décolait de Dinard et partait larguer des paras au Mont Saint-Michel, moment de nostalgie au doux bruit des deux Hercules 759, ça ma ramené quelques années en arrière.



J'aurais bien aimé mettre ça dans le club house mais je n'ai pas accès, désolé

J'ai fait en 1976, sur la BA 709 (Cognac), un petit vole dessus en tant que passager, j'étais un jeune mécano du GERMAS 15-315, sur Fouga CM 170 Magister.

Bonjour à tous,
J'ai fait un vol St Raphael/Dugny Le Bourget dans le N2504 marine avec 2 réacteurs Marboré en bout d'aile, la tête prête à exploser.

Les hôtesses étaient mignonnes ? 
…ou genre caporal bougon…

obaneck a écrit:Les hôtesses étaient mignonnes ? 
…ou genre caporal bougon…

Dans le DC 6 (quadrimoteur à pistons) du COTAM qui m'a ramené du Tchad (direct Fort-Lamy -- Évreux, 11 h de vol !) la veille de noël 1971, l'hotesse était adjudant-chef et avait pas mal d'heures de vol ...

Quand j'ai risqué un timide "peut-on avoir quelque chose à boire ?", l'ancienne (qui portait sur son uniforme le ruban de la Médaille Militaire et quelques autres ...) m'a dit, le regard rayé au pas de 27 et sur un ton qui ne supportait pas la réplique "c'est pas l'heure !". Je me suis rassis, et j'ai attendu, sans moufter ...

A+

feder504 a écrit:... l'ancienne (qui portait sur son uniforme le ruban de la Médaille Militaire et quelques autres ...) ...

C'est vrai que tu en as certainement croisé quelques unes, qui avaient vu du pays...
Et c'est toujours un plaisir de lire tes anecdotes !

A Berlin, pour revenir en permission on avait le train militaire, interminable voyage Berlin Strasbourg en convoi non prioritaire, mais les cadres pouvaient parfois profiter d'un avion qui les menait ... à Orléans je crois (directement ou avec escale, je sais pas).
Donc les aspis parigots se laissaient tenter, imaginant un confortable fauteuil de 1ère classe dans un beau Boeing décollant de Tegel (dans le train on avait un compartiment de wagons-lits, 1ère classe, avec chauffage autonome - très utile quand la loco fournie par la DDR était avare en vapeur).
Mais ils déchantaient quant ils voyaient le zinc : un vieux Nord, décollant certes de Tegel ... sur la petite piste du fond ! Certes très fiable : quand il décollait il arrivait toujours ... car il ne décollait que s'ils étaient sûrs du coup ; donc souvent le décollage était reporté, parce qu'un moteur ne montait pas assez dans les tours, qu'une magnéto était suspecte, etc.
Les habitués du train se sont bien marrés la fois où le Nord n'a pas décollé pour cause de panne, s'est fait livrer la pièce par un autre Nord ... qui n'a pas pu repartir non plus ! Souvent, par le train on arrivait plus vite en France que par l'avion.

Les anecdotes du temps militaire sont toujours savoureuses ! C’est vrai qu’à 22 ans (l’âge que tu avais à peu près lors de ce fameux voyage Fort-Lamy-Évreux), l’adjudant-chef genre gâteau-sec n’a pas dû t’inspirer plus que ça 
Le récit de Verchère sur les Noratlas berlinois n’est pas mal non plus !
N’ayant jamais posé le moindre brodequin à jambière attenante (appellation officielle des rangers) dans un #2501, mes souvenirs aériens en vert-armée se limitent à de brefs vols en Siko #H34 puis en Puma et en Alouette 2…

Les moteurs du Nord 2501 étaient des merveilles de mécanique, fabriqué par SNECMA sous licence Bristol : moteur en étoile à chemise louvoyantes !

https://www.youtube.com/watch?v=Liqqo8Cdb68

feder504 a écrit:

obaneck a écrit:Les hôtesses étaient mignonnes ? 
…ou genre caporal bougon…

Dans le DC 6 (quadrimoteur à pistons) du COTAM qui m'a ramené du Tchad (direct Fort-Lamy -- Évreux, 11 h de vol !) la veille de noël 1971, l'hotesse était adjudant-chef et avait pas mal d'heures de vol ...

Quand j'ai risqué un timide "peut-on avoir quelque chose à boire ?", l'ancienne (qui portait sur son uniforme le ruban de la Médaille Militaire et quelques autres ...) m'a dit, le regard rayé au pas de 27 et sur un ton qui ne supportait pas la réplique "c'est pas l'heure !". Je me suis rassis, et j'ai attendu, sans moufter ...

A+

Bonsoir à tous.

Belle anecdote qui met bien en valeur les différents protagonistes de ce retour de mission. Je retiens la formule imagée "le regard rayé au pas de 27" qui campe bien le personnage (qui au demeurant mérite tout mon respect).
En outre, le pas de rayure du MAS 36 est cohérent avec les années de vol de l'intéressée.

obaneck a écrit:Les anecdotes du temps militaire sont toujours savoureuses ! C’est vrai qu’à 22 ans (l’âge que tu avais à peu près lors de ce fameux voyage Fort-Lamy-Évreux), l’adjudant-chef genre gâteau-sec n’a pas dû t’inspirer plus que ça 
Le récit de Verchère sur les Noratlas berlinois n’est pas mal non plus !
N’ayant jamais posé le moindre brodequin à jambière attenante (appellation officielle des rangers) dans un #2501, mes souvenirs aériens en vert-armée se limitent à de brefs vols en Siko #H34 puis en Puma et en Alouette 2…

 
Le 23 décembre 1971, j'avais 23 ans .............................................. et 24 jours ! Et je terminais ma première année de grade de sergent-chef ...

Quoique "pète-sec", notre hôtesse était encore une accorte bougresse qui respirait l'expérience, mais ce n'était pas du mouron pour mon serin de sous-officier subalterne ...

Waouuuuhhhh !   Sergent-chef à 22 ans, il n’a pas dû y en avoir beaucoup ! Bravo pour cette précocité …et aussi pour le descriptif imagé de l’hôtesse et de l’assoiffé