cartouches papier calibre 54 pour sharps

                                                          Voici un petit exposé sur la fabrication de mes cartouches papier pour ma sharps Armi Sport calibre 54, vos appréciations, bonnes ou mauvaises seront toutes les bienvenues, je me suis fixé trois objectifs principaux : me servir de ma presse pour avoir des cartouches régulières, proposer plusieurs solutions pour les différentes étapes, insérer des rondelles de stéarine. Comme à mon habitude quitte à en faire sourire certains, j’ai toujours tendance à utiliser les choses pour des fins différentes de leur concept initial !!!!!!!! Avec quelques photos cela va être plus explicite

Photo n°1

   

Le résultat final

Photo n°2

Photo n°3

Photo n°4

Les divers composants sur 3 photos 2 3 et 4, je vous les décris de haut en bas et de gauche à droite.

        Photo 2/1

                           Du papier flash, celui qui sert aux prestidigitateurs à faire leur numéro, un coup de briquet et tout se consume sans quasiment pas de résidus va servir à faire le culot de la cartouche, trouvé facilement sur la toile.

         Photo 2/2

                            Du papier pointe Pollié format 70mmX50mm, il sert à faire les mèches de nos belles, donné par la coiffeuse de ma moitié pour faire des essais, bien sûr l’utilisation a étonné toutes ces dames !!!! Il va servir à faire le corps de la cartouche, là aussi très peu de résidus.

          Photo 2/3

                              Ce n’est pas la poudre malsaine que l’on pourrait croire, je suis un adepte des produits du jardin, des œufs de mes poules et de tous le bonheurs de la France profonde en occurrence pour moi le Gers ….C’est de la Stéarine  produit naturel qui sert à confectionner les cierges et les bougies, Berdan avec son fusil qui, sous toutes réserves avait été mis en concurrence avec le chassepot , les cartouches du fusil Berdan avaient une rondelle de stéarine placée sous l’ogive dont le rôle était de limiter le feu et la fusion du plomb, cette rondelle fondait tout le long du canon bloquant les résidu de cendre et graissant pour le coup suivant, il me semble que le Berdan était équipé du même canon que le Chassepot et que les tests d’encrassement avaient été très concluants, je décrirais sa fabrication plus loin.

             Photo 2/4

                                 Une cartouche finie avec en dessous son contenu dans l’ordre.

             Photo 2/5

                                   Le nœud fait avec du fil qui sert à coudre les sacs de céréales et autres, c’est le nœud de l’artilleur, du meunier, du marin, tout ce petit monde se l’approprie, c’est un nœud de cabestan  que l’on peut laisser dans sa vraie configuration ou comme sur la photo avec un tord mord sur un brin à mon humble avis c’est le plus fiable dans notre cas.

              Photo 2/6

                                      Les éléments qui constituent l’enveloppe de la cartouche : le culot fait avec du papier flash, le corps avec le papier pointe, et l’ogive.

               Photo 2/7

                                       Le contenu : 4,5 g de PNF1, 1 rondelle de papier kraft, 1,3 cc de semoule, 1 rondelle de papier kraft, la rondelle de stéarine, 1 rondelle de papier kraft, longueur totale de la cartouche 57mm, poids de l’ogive 0 gr, diamètre ogive 0, diamètre corps cartouche 15mm.

               Photo 2/8

                                        Deux tourillons de bois en hêtre diamètre 14 pour la confection du corps.

                Photo 2/9

                                         Un bout de tube diamètre 16X14 longueur 90mm pour former le cylindre du corps, il est passé au tour réduit à 15mm sur une bonne partie, il reste 16 mm brut de manière à avoir un épaulement pour faire un bord de cylindre bien perpendiculaire, sur cette partie brute j’ai fait une petite rainure, son utilité sera décrite plus bas.

                 Photo 2/10

                                             Une rondelle diamètre intérieur 15, extérieur 25 qui me sert à tracer le culot de la cartouche.

                 Photo 2/11

                                              Un petit manchon de cuivre diamètre 14X16 alésé à 15mm pour l’assemblage de la cartouche.

                  Photo 2/12

                                               Un bout de cuivre diamètre 14X16 longueur 0 affuté à un bout style emporte pièce, à l’intérieur un morceau de tourillon de hêtre diamètre 14 sous lequel est comprimé un ressort : outil pour découpe stéarine 1^ière solution.

                   Photo 2/13

                                                Un bout de tourillon avec une rainure pour la découpe et mise à longueur des “étuis“  papier

                    Photo 2/14

                                                 Un bout de tuyau de cuivre diamètre 16X18 sert de gabarit extérieur pour découpe “étuis“  papier.

                     Photo 2/15

                                                   Petite pièce en métal usiné style shell holder sur lequel s’enfile les tubes cuivre pour plusieurs opérations.

                     Photo 2/16

                                                   Cylindre étalon en métal, il rentre dans l’ensemble tube cuivre  et shell holder ad hoc et sert à régler le siégeage de la cartouche sur la presse.

                      Photo 3/1

                                                               Emporte pièces avec deux matrices diamètre 14 et 25 pour découpe papier kraft et culot cartouche.

                       Photo 3/2

                                                     Vous reconnaissez tous cet objet, vous n’avez peut être jamais osé le démonter et le “disséquez“, c’est bien un robinet d’une bouteille de gaz, le pas et le diamètre du filetage correspondent au 7/8 par14 filets au pouce de la RCBS mis à part qu’il est conique, un coup de filière plus loin il devient cylindrique ; curieusement, le système intérieur doit vous rappelez quelque chose, si non, laissez tomber le rechargement…… J’ai laissé pour info la partie en laiton qui se déplace et crée l’étanchéité du robinet, nous voici donc devant un mini support de shell holder !!!!!! La 4^ième photo montre la chose en gros plan.

                           Photo 3/3

                                                       Confection d’un cylindre qui va coulisser dans la partie laiton du robinet que j’ai alésé au diamètre, ce cylindre de diamètre 12  est taraudé  M10 sur un bout, l’autre extrémité est usiné style mini shell holder pour venir s’associer à la tête du robinet.

                          Photo 3/4

                                                        Une vis M10X25 tête six pans creux, le six pans creux a été fraisée, elle va me servir de siégeur , un contre écrou me permettra de bloquer le réglage.

                           Photo 3/5

                                                            Le petit entonoir laiton maison, et une dosette de plomb de chasse pour la dose de poudre, la panoplie Lee s’arrête à 4cc.

                                                            Fabrication de la cartouche

Photo n°5

                                          Le culot découpé à l’emporte pièce dans du papier flash, avec la rondelle acier diamètre intérieur correspondant au diamètre de la cartouche et diamètre extérieur égal à  celui de la rondelle de papier flash 25mm, en centrant la rondelle acier sur la rondelle papier, je trace le cercle intérieur.

Photo n°6

 

Photo n°7

Photo n°8

                                                               Pour la fabrication du corps, le papier pointe format 50X70 est idéal car 50 fait la circonférence du diamètre désiré avec 3 mm de rab de quoi faire le joint, je positionne le papier sur le cylindre et je roule façon clope, pour maintenir le papier je mets un élastique qui est maintenu par la rainure, on distingue l’élastique sur la photo 8 contre mon pouce de la main droite, en fait avec dextérité cela le fait très bien aussi sans, l’élastique c’est pour les maouagits comme on dit en patois par chez moi , pour la colle j’ai commencé avec de la stick bureau, la colle à bois, la colle bureau en tube celle dont l’odeur rappelle les salles de classe d’antan, et j’ai fini avec de la colle maison faite avec de la farine, elle conviennent toutes au niveau des résidus, mais j’ai choisi en finalité la dernière solution. Il faut une fois coller faire un mouvement rotation avant arrière pour désolidariser le papier du cuivre et extraire le tube papier pour le laisser séché tranquillement, cela se fait avec facilité.

                                        Montage du culot sur le tube   

  Photo n°9

 

   Photo n°10

    Photo n°11

    Photo n°12

     Photo n°13

     Photo n°14

      Photo n°15

      Photo n°16

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       Photo n°17

        Photo n°18

         Photo n°19

                                                        Un des deux tourillons de hêtre est fixé dans un étau, sur celui-ci  je fais coulisser le corps papier de la cartouche, en suivant le manchon cuivre alésé à 15mm, je positionne le cul de la cartouche en papier flash sur le bout du tourillon,  le traçage préalable du cercle me permet de centrer le bout de papier, je maintiens le cul de la cartouche en sandwich entre les deux tourillons, je fais la bordure du culot en faisant glisser le manchon de façon giratoire sur le tourillon de gauche, ensuite je fais glisser le tube papier sur le culot préformé (le manchon cuivre n’est pas sorti que le corps de la cartouche est déjà rentré), je laisse une épaisseur de papier j’encolle et je maroufle , je sors délicatement dans un mouvement giratoire mon étui va séché gentiment, photos 17, 18, 19, une autre alternative la découpe en dents de scie , le ciseau que j’ai trouvé dans un vide grenier n’avait pas un pas de denture assez importante, voilà la raison du bout de bristol gabarit de traçage quadrillé 5x5 épaisseur 0.23. Les deux formules sont opérationnelles une plus longue que l’autre et plus délicate pour rabattre les dentures.

         Photo n°20

         Photo n°21

                                                1^ière solution un torrillon avec une rainure à la cote longueur étui, on enfile l’étui et on coupe au cutter au niveau de la rainure ; 2^ième solution un tuyau de cuivre 18/16 monté sur mon shell holder, on enfile l’étui avec un torillon à l’intérieur, on pose la lame de rasoir de la photo contre le cuivre et on tourne, j’ai intuité la deuxième solution car la première ne me plaisait pas, la seconde plus rapide, pratique et propre …

                                               Le remplissage         

  Photo n°22

 

  Photo n°23

 

  Photo n°24

 

 Photo n°25

 

 Photo n°26

                                   Le tube gabarit 16/18 propre au remplissage est posé sur le shell holder, pour les attentifs il y a un tout petit tronçon au pied c’est une erreur du début j’ai pas pris le temps de refaire à la bonne longueur, vous remarquerez un bout de bristol quadrillé à l’intérieur, je l’ai collé c’est pour être pile au diamètre 15, l’étui est glissé dans le gabarit avec le tourillon pour bien le plaquer au fond, le nœud est positionné sur le tube, vous avez son détail photo 25, et la bobine photos 26 que j’ai positionné à proximité de la presse avec un couperet maison lame de cutter, l’étui est rempli, 4,5 g de PNF1, 1 rondelle de papier kraft, 1,3 cc de semoule, 1 rondelle de papier kraft, la rondelle de stéarine, 1 rondelle de papier kraft.

                                              Le passage à la presse avec la phase finale 

Photo n°27

 

Photo n°28

 

Photo n°29

 

Photo n°30

 

Photo n°31

 

Photo n°32

 

                                   Nous sommes presque au bout, l’ensemble robinet de gaz est vissé à fond sur la presse, on pose le gabarit longueur sur le shell holder, ensuite l’ogive par-dessus et le robinet étant vissé à fond on règle la vis 6 pans creux pour venir en but sur l’ogive, c’est fait une fois pour toute ; j’oubliais le bélier de la presse est en position basse ; on sort le gabarit, on dévisse le robinet au fond et on obtient assez de hauteur pour placer la cartouche complète ogive comprise, on revisse le robinet ce qui comprime un peu la poudre et qui maintient l’ensemble bien joli !! Photo 28 je positionne mes doigts main gauche un brin de ficelle entre pouce et index, main droite ficelle entre pouce et majeur et index qui guide la ficelle sur le papier, photo 29 on serre le nœud, il m’arrive de faire le nœud sur le cuivre le tout bloqué dans la presse, photo 31 la cartouche finie, honte à moi j’ai pris pour les photos l’ogive la plus pourrie !!!!

                                                      Le temps de fabrication

                             Le temps ne compte pas pour moi, car c’est du plaisir, je ne suis pas dans mon atelier pour faire du rendement, mais curieusement c’est souvent la question de mes potes du stand : Le tube papier 46 secondes, collage du culot 50 secondes, coupage à longueur 15 secondes, montage de la cartouche 240 secondes, total pour une cartouche 5minutes 51 secondes.

                                                      Dernier chapitre la stéarine

                                 Il est temps de finir, je n’en peux plus, mais la fabrication des rondelles de stéarine valaient bien des explications. J’ai fait des rondelles de stéarine de 5 mm d’épaisseur et de diamètre 14 pour cela, j’ai employé deux méthodes.

                                                   Première méthode

Photo n°33

 

Photo n°34

 

Photo n°35

 

Photo n°36

 

                                                         Jai coulé des plaques de 5 mm d’épaisseur, le cul d’une boîte de gâteau sert de coffrage, et l’autre partie sert pour ranger tout le matériel, une planche bordée avec des liteaux couvre le cul de la boîte un orifice central sert pour le coulage, la même plaque est collée à l’intérieur pour rigidifier le fond de la boîte, pour découper les rondelles le meilleur outil de ceux imaginées est celui photo 36, un tube 14/16 affuté façon emporte-pièce un bout de tourillon est enfoncé en force côté gauche, un ressort est inséré et un petit poussoir alésé sur 5 mm vient se loger dans le ressort, je fixe le système dans ma perceuse à colonne et je chie des rondelles qui s’éjectent toutes seules.

                                                     Deuxième  méthode

Photo n°37

 

Photo n°38

 

Photo n°39

 

Photo n°40

 

Photo n°41

 

Photo n°42

 

Photo n°43

 

                                                                 Phot 37, c’est l’outil qui me sert à couler le cylindre de cire, un tube 16/14 , à un bout est enfoncé un manchon taraudé m6 sur lequel se visse la tige filetée, par bout de la tige s’emmanche un poussoir, photo 38 et 39 les lingots obtenus, photo 40 l’outil de torture pour découper les rondelles, mon four avait rendu l’âme récemment, le fil résistif est celui de la résistance du four, pour ceux qui savent pas, on coupe l’enveloppe en acier généralement diamètre 6, on chope le fil à l’intérieur on tire, et on redresse, je sais, j’ai tendance à rien jeter on me le dit souvent à la maison, résistance de mon fil 16 ohms /M, le bout utilisé fait 280 mm donc 4.6 ohms, 2A sous 12v environ, n’importe quel chargeur qui débite 2 A fait l’affaire, il est fixé aux deux bouts sur deux morceaux de téflon pour éviter de me brûler, photo 41 le voilà en pleine action, je n’ai pas choisi m6 pour la tige filetée au hasard, car le pas iso du 6 c’est 100, donc un tour égale 1mm, il est facile de gérer l’épaisseur de la rondelle, pour la coupe un mouvement d’aller et venue le bout du tuyau de cuivre sert de guide, le photo 42 c’est pour le fun avec l’ambiance, la fumée, l’odeur ;  on se croirait au pied de la grotte de Bernadette à Lourdes, mais le but de la cire n’est pas le même…

                                                                     Conclusion

Photo n°44

 

Photo n°45

 

                                                                  Les échantillons de rondelles photo 44 avec à gauche façon plaque et à droite lingots, j’ai retenu  la deuxième, plus rapide, plus net, pas de déchets, gestion de l’épaisseur à sa guise avec le cuivre tout les calibre disponible, la photo 45, ce n’est pas mon pissadou, terme patois qui n’a pas besoin d’explication … C’est le premier et dernier seau de l’eau du n nettoyage du canon !!! Les résidus après le tir, rien quelque fois les parties où il y a de la colle , on souffle et plus rien du tout.  Voilà, j’espère que je n’ai pas été trop lourd,  que les explications sont claires et complètes, qu’il y aura partage d’écriture d’abord, partage de plaisir peut être, de passion certainement.