Carabine Steyr 95 Avis ?

Bonjour à tous,

Je montre rarement mes acquisitions celles-ci ayant en général peu d'intérêt par rapport aux raretés montrées par beaucoup. Et vu son prix je doute que ce soit une rareté. Mais là j'ai besoin d'un petit coup de main.

Je viens d'acheter cette carabine. Elle me parait en bonne état. Juste remettre la culasse, arrivée séparément dans le colis, a été un cauchemar... J'avais pas vu un truc aussi bizarre depuis mon 71:84 :twisted:

C'est du D2. Donc pas jeune.

Je ne connais rien aux armes austro-hongroises mais celle-là m'a semblé (assez) homogène en terme de vieillissement et de numérotation. A tord sans doute :rabbit 2:

Description et interrogations: 

- Crosse, canon et boitier sont au même numéro "6374F". Mais de quand ?

- La plupart des pièces métalliques, les pièces de culasse mobile et même la crosse sont marquées d'un "R". Juste la tête de culasseprte un grand M (elle a du être changée). Mais qu'est-ce que ça veut dire ce R un peu partout?

- Au vu du poinçon qui figure sur le canon je pense que la petite hongroise a été jugée bonne pour le service en 1915... Est ce bien cela ?

- Elle semble bien au calibre 9X50 Steyr d'origine (Pas de "S" sur le boitier si j'en crois un site US). Est-ce cela ?

- Il y a un marquage, que je pense régimentaire, sur le bec de plaque de couche genre "H.10.107" si je lis bien. Je vais essayer de désoxyder ça pour mieux lire si je peux... Qu'est ce que cela peut vouloir dire?

- Ce truc c'est pour la cavalerie ou l'artillerie?

Ma maigre science sur ce flinguot et l'Autriche s'arrête là.

Je l'ai acheté un peu sur un coup de tête parce que cette date est chère à mon cœur, que je n'avais rien d'autrichien à la maison sauf des baionnettes mais en découvrant après coup que la plupart de ces bêtes étaient en fait des fusils raccourcis vers 1930...


Dîtes moi juste si c'est le cas de celle-là (je le crains), si l'engin vaut quelque chose au tir (le canon me parait en TBE), si les pièces sont plus ou moins d'origine et lesquelles ne le sont pas et si ces pièces se trouvent facilement pour la rendre "plus 14/18 ", ma petite passion personnelle.

Y a t-il des choses à faire ou ne pas faire avec cet engin (introduire une balle directement dans la chambre ? Démonter un truc? Enlever un truc? Ne pas utiliser de lame chargeur? Entretien spécifique?)

Après il me faudra encore recharger un autre calibre exotique...Mais ça c'est un plaisir

Voilà les amis. Je soumet l'objet à votre jugement expert et éventuellement vos commentaires sarcastiques mais bienveillants . Et merci d'avance. Au moins j'apprendrai sans doute quelque chose...


Place aux photos:

a9802opk a écrit:...
Juste remettre la culasse, arrivée séparément dans le colis, a été un cauchemar...
....

http://www.hungariae.com/M95bolt.htm

Steyr '95: démontage/remontage de la culasse

 

a9802opk a écrit:...
- La plupart des pièces métalliques, les pièces de culasse mobile et même la crosse sont marquées d'un "R". Juste la tête de culasseprte un grand M (elle a du être changée). Mais qu'est-ce que ça veut dire ce R un peu partout?
...

Pas sur, mais "R"= fabrication Hongroise

Une page de marquages, sur hungariae.com
http://www.hungariae.com/Markings.htm

Le "M" sur la tête de culasse indique la feuillure:
http://www.hungariae.com/Mann95.htm
K (Kurz = Rovid = Short),
M (Mittel = Kozepes = Medium),
L (Lang = Hosszu = Long)

a9802opk a écrit:...
 la plupart de ces bêtes étaient en fait des fusils raccourcis vers 1930...

La hausse correspond à une hausse de carabine.
Donc, pas un fusil raccourci.

a9802opk a écrit:....
- Elle semble bien au calibre 9X50 Steyr d'origine (Pas de "S" sur le boitier si j'en crois un site US). Est-ce cela ?
....

  8x50R! 
Effectivement, pas de "S" ou plutôt, ici, de "H"!
(pas l'herbe! Le marquage Hongrois pour le chambrage en 8x56R )
Il est donc possible qu'elle soit en 8x50R. Par prudence, faire une prise d'empreinte & mesures.
Peut être que CH4D fait le JO. Sinon: bricolage!

a9802opk a écrit:...
Ma maigre science sur ce flinguot et l'Autriche s'arrête là.
...

 
Et c'est ou, Budapest    
Depuis 1918, c'est la Hongrie!
(avant, l'Autriche-Hongrie/K.u.K.)

a9802opk a écrit:....
 Ne pas utiliser de lame chargeur?
...

Jamais essayé.   
Les armes du système Mannlicher sont conçues pour fonctionner à répétition, avec un clip introduit.
De plus, ces clips se trouvent à des tarifs raisonnables! (déraisonnables aussi!   :twisted: )

J'ai acheter un jeux d'outil 8x50r mannlicher chez grauwolf en Allemagne il y a 2 semaine , appartement il leur en reste de dispo . Ils sont sérieux

Intéressant!
Quelle marque?
Quel tarif?
(& quel coût de revient?)

Merci ami Pâtre.
Le fait que ce soit bien une carabine d'origine et pas un fusil raccourci c'est une très très bonne nouvelle que tu me donnes là. MERCI !! .

Effectivement le montage/démontage de la culasse nécessite une vidéo pour les bleus parce que c' est pas vraiment intuitif comme truc... Je me suis pincé un doigt au passage

En revanche , t'as raison pour les clips. Du coup, je viens d'en acheter deux. Et c'est beaucoup moins cher que du Berthier...

Trois petites questions encore:

1) c'est pour l'artillerie ? Il y a un tenon de baïonnette au bout et c'est pour ça qu'intuitivement je doute que ce soit "cavalerie" ...Mais, bon.
2) à ton avis elle est globalement homogène d'époque 1ère GM ? C'est courant comme bestiole ?
3) Merci aussi pour le tuyau sur les outils. Je vais me mettre en chasse de recettes de rechargement et des outils nécessaires . Mais le soucis c'est que le catalogue présente deux outils pour le 8x50 R Mannlicher, un pour des balles en. 323 et l'autre pour du. 318... J'avoue ne plus rien comprendre (il y a eu DEUX fusils en calibre 8x50R Mannlicher !!! ???) et ne pas savoir quoi chercher. Et ça c'est embêtant...Il me faut celui en 318 ou celui en. 323 à ton avis ?

Encore merci pour tes infos et commentaires toujours très pro. Et passe une excellente soirée.

a9802opk a écrit:....
1) c'est pour l'artillerie ? Il y a un tenon de baïonnette au bout et c'est pour ça qu'intuitivement je doute que ce soit "cavalerie" ...Mais, bon.
....

1)   Toutes les carabines '95 ont un tenon de baïo!
Les marquages régimentaires devraient indiquer la provenance...& donc la destination!

a9802opk a écrit:....
2) à ton avis elle est globalement homogène d'époque 1ère GM ? C'est courant comme bestiole ?
....

Aucune idée!
Quelques centaines de mille de produites!
(sans compter les fusils raccourcis.)

a9802opk a écrit:....
3) Merci aussi pour le tuyau sur les outils. Je vais me mettre en chasse de recettes de rechargement et des outils nécessaires . Mais le soucis c'est que le catalogue présente deux outils pour le 8x50 R Mannlicher, un pour des balles en. 323 et l'autre  pour du. 318... J'avoue ne plus rien comprendre (il y a eu DEUX fusils en calibre 8x50R Mannlicher !!! ???) et ne pas savoir quoi chercher. Et ça c'est embêtant...Il me faut celui en 318 ou celui en. 323 à ton avis ?
....

:rabbit 2:  Le "8" Steyr Mannlicher est plutôt en .330, voir .333....
Cependant, la munition d'origine n'est pas conçue comme les cartouches actuelles. Et surtout pas pour être rechargée!
J'avais publié des mesures de balles sur des cartouches d'origine. Je ne sais plus dans quel sujet, & j'ai pas retrouvé....
Mais elles étaient sous-calibrées. Avec pour mission de se comprimer lors de la prise de rayure, afin de se "mouler" dedans.
Avec pour résultat d'expanser le collet de l'étui.
Et donc, un étuis rechargé risque d'avoir une durée de vie assez courte.

PPU fait des balles pour ce calibre (je ne sais plus: en .330, ou .333). Balles chemisées. Il vaut peut être donc mieux procéder comme pour un calibre "moderne": balle adaptées au diamètre "fond de rayures" du canon (à voir, d'ailleurs: quelles mensurations?).

(.323/.318, ça fait plutôt penser à 8x57 IS & 8x57I. Donc au 8 Mauser. M'enfin....pour les Cain-cains, 8 Mauser, 8 Lebel, 8 Mannlicher, c'est européen, & c'est du 8! Des millimètres, en plus! Est ce qu'il y a du système métrique dans la bible? NON!!!)

Pâtre a écrit:

a9802opk a écrit:....
1) c'est pour l'artillerie ? Il y a un tenon de baïonnette au bout et c'est pour ça qu'intuitivement je doute que ce soit "cavalerie" ...Mais, bon.
....

1)   Toutes les carabines '95 ont un tenon de baïo!
Les marquages régimentaires devraient indiquer la provenance...& donc la destination!

Un truc m'intrigue : j'avais lu je ne sais plus où que sur les carabines M95, si les passants de bretelle étaient en-dessous, c'était pour l'artillerie, sur le côté pour la cavalerie, or, sur celle-ci, tout comme sur une des 3 miennes, il y a les deux. Quid ?

J'ai eu une carabine d'infanterie   : y'avait tout en d'sous!

Sur l'exemplaire présenté, on voit que les deux configurations sont possibles.
"Marine"?  
("à voile & à vapeur" )

J'en sais rien!
(& pas envie de chercher maintenant! )

J'en ai eu pour 137€ livrer de marque CH4D .
Ma recette pour le rechargement dans un Steyr 1888
Outil CH 4D en 318
Douille 7.62x54r fire formés
Ogive 323 200 grain comme un mauser
2.2 gramme RS 50
A 200m je dois tenir un gros ballon de foot
Le fait que CH4D propose un outil en 323 et 318 est étrange ( sûrement que a l'origine les ogives étaient sous calibrées et gonflaient et qu'une FMJ ne gonfle pas ? Ça reste une supposition personnelle

"A l'origine", les balles de la munition 8x50R ont un "bout rond" (hémisphérique)



 Et, effectivement, étaient conçue pour que "l'arrière pousse, pendant que l'avant était retenu à la prise de rayure". Et donc, ça "gonflait".

Je pense que CH4D fait comme on lui demande, & que les balles dispo sont celles prévue pour le 8x57. (voir la thèse de mon précédent post. )

Je ne suis pas très calé sur les diverses versions et dérivés du M.95, mais à première vue cette carabine serait de bon aloi. La hausse est courte, alors que les fusils raccourcis carabine ont souvent (ou toujours ?) conservé leur hausse longue de fusil (et le fût porte alors la trace de l'ancienne vis de grenadière, qui a été reculée dans l'opération).
Le double battant de bretelle, je sais pas... Marine à voile ou à vapeur, comme dit "Pâtre" ?
Ou artillerie/aviation/cavalerie ? Le baron de Münchausen, qui chevauchait les obus, il'était Impérial ou Prussien ?
Question rareté, il me semble que la carabine d'origine est moins courante que le fusil raccourci dans les années 30.

Le poinçon de réception doit donner approximativement la date ; et d'ailleurs, tout au moins sur les Steyr, le n° de canon n'est pas forcément identique au n° de boîtier.

Introduire une cartouche directement dans la chambre ? Faudrait voir les réglements autrichiens ... dont on ne sait pas grand chose ! (ce genre de pratique pouvait être éventuellement prévu pour approvisionner un coup de plus).
L'éjecteur me paraît assez souple pour l'accepter ; et je crois l'avoir déjà fait plus d'une fois !

Le démontage / remontage de culasse ... ben j'avais pas eu besoin de tuto, il suffit de regarder, réfléchir et essayer... C'est quand j'ai trouvé mon M.95 dans un grenier poussiéreux, que j'ai eu un problème : car je ne connaissais pas le système, avais oublié avoir lû quelque chose à son sujet (dans Venner, sans doute), et le levier ne voulait pas se rabattre comme il est usuel ! La graisse étant figée, il ne voulait d'ailleurs pas non plus reculer, et il m'a fallu forcer (mieux vaut alors tout examiner avant, pour être certain de forcer à bon escient). Le démontage / remontage de la culasse est effectivement compliqué, et met les doigts à rude épreuve (même si on échappe aux pincements, faut pas mal forcer sur des pièces anguleuses).


8 x 50 R ou 8 x 56 R ? La longueur du corps de douille étant très différente, il est facile de jauger approximativement la position de l'épaulement à l'aide d'une queue de forêt. Bien sûr un moulage (soufre ou cerrosafe) est souhaitable mais il faut bien remplir de pâte à modeler les logements de tenons, car ils sont particulièrement difficiles à nettoyer des inévitables dégoulinures.

L'option de JO en .318 ou .323, c'est plutôt rare ; il en faudrait alors même une de plus, en .330 !
C'est vraisemblablement relatif au diamètre d'expandeur, et peut-être même au diamètre de recalibrage du collet, car plusieurs diamètres de balle sont possibles :
- Le .318 serait pour les intégristes : la balle originelle était sous-calibrée, et "gonflait" par inertie. Cela suppose un culot plat, chemise ouverte à l'arrière, et une balle longue et lourde , si possible à nez rond car c'est l'nertie du nez qui fait gonfler le culot. Mais elle n'existe pas dans le commerce !
- Le .323 c'est pour les [s]censuré[/s] qui, comme les ricains si méprisants de l'armement européen, tirent du .323 dans tout ce qui approche de près ou de loin 8 mm... Certes le choix est vaste, et il se pourrait même que certains projectiles gonflent par inertie (quoique, les boat-tail ne sont guère satisfaisants de ce point de vue, et la plupart des autres ont une chemise fermée à l'arrière).
- Le .330 (ou même plus) se serait plutôt adressé à ceux qui veulent recharger "à la moderne" et au mieux : une balle de diamètre identique au fond de rayures. PPU propose des .329 ou 330, et on peut "bumper" en .330 culot plat des .323 PPU Match BT (il faut cependant fabriquer l'outillage).

Les M.95 ne sont cependant pas réputés être des "machines à faire des 10", mais comme la plupart ne chipotent pas trop sur la confection des munitions, en fait on ne sait pas trop !
Il faudrait des balles adéquates (les bumpées .323 >> .330 vont plutôt bien), et sans doute un anneau de cire au collet (comme les GP11 suisses) pour limiter les flottements dans un logement de balle à priori surdimensionné.
Un moulage de chambre serait alors indispensable pour déterminer la longueur de douille optimale en fonction du diamètre de balle choisi et de l'épaisseur des collets : en effet les douilles peuvent éventuellement largement dépasser 50 mm, et même atteindre 53.5 ou 54 (douilles Mosin-Nagant non recoupées) car le logement de collet et le logement de balle sont confondus dans un seul et même long cône. Mais quoiqu'on fasse, il restera toujours un vol libre extrêmement long !

Y-a pour l'instant pas trop de choix en jeux d'outils...
Ce qui pourrait éventuellement changer car une fabrication de JO français est à l'étude ; et je compte bien profiter de l'expérimentation qui sera nécessaire, pour mettre au point les cotes de divers recalibreurs potentiellement intéressants (y compris celui de 8x50R). Mais faut pas trop compter en savoir plus avant le printemps.


Pour en revenir à la mécanique, elle fonctionne bien, cette culasse ?
Elle "tient ouverte" ? (quand on l'enlève de la boîte de culasse et qu'on la remet)
Et pendant la manoeuvre (à vide), elle coulisse absolument librement *, ou le tenon gauche râcle sur sa glissière ?

* en fait, jamais totalement librement car l'éjecteur frotte en dessous.

Pour une arme de cet âge (j'ai une 1890) je conseille les chargements raisonnables, d'autant que la carabine est assez violente avec des cartouches pleine charge.

Il existe une balle H&N cuivrée qui fonctionne bien... 

=field_product_calibres%3A51]https://www.hn-sport.de/fr/reloading?f%5B0%5D=field_product_calibres%3A51

Pour les étuis les étuis russes 7,62 x 54 R se trouvent facilement et s'adaptent sans problème....

Pour info, ma carabine, du temps où elle était en 1ère, a été éprouvée à Saint Etienne et marquée 8.3 x 54 Lapua (la cartouche russe avec une balle en 8 mm) sans rechambrage pour passer en 5ème !

Le démontage et remontage de la culasse sont complexes...

Meuuuuu non, c'est pas complexe!
Beaucoup moins qu'une culasse de Mauser!

Merci pour le lien du site de H&N! 
(Mais je vois que pour la France, ils vendent des "ogives"...

https://www.hn-sport.de/fr/reloading/wc-hb-312-100-gr-l
https://www.hn-sport.de/fr/reloading/swc-452-195-gr-hs
https://www.hn-sport.de/fr/reloading/wc-hb-429-220-gr-hs
https://www.hn-sport.de/fr/reloading/swc-452-200-gr-pc
Alors qu'il vendent des Bullets (boullettes!) aux Anglais.
Des Geschosse und Rundkugeln aux germanophones.
Des Proiettili aux Italiens.
Des Пули (Pouli: balles) aux Rustres.)

Salut les amis,

Et merci à tous pour vos réponses et particulièrement à Verchère pour sa longue réponse où j'ai appris plein de trucs. Car le problème maintenant ce va être de trouver un rechargement qui tienne la route en précision pour mon nouvel ancêtre.

On va séparer le problème en deux: les différents modèles de carabines 95 et le rechargement .

Car si le rechargement du 8X50 Mannlicher n'est pas simple (décidément c'est un calibre un peu maudit pour moi car j'en avais déjà pas mal bavé avec le 8X50 Lebel avant d'en sortir (grâce à vous ici répondant et à Greg 47 que je salue au passage), le problème des différents carabines Steyr n'est pas simple non plus faute de doc en français sur le net.

Pour les modèles carabines je crois avoir un petit début d'explication. Il y a eu de nombreux modèles de carabines 95 et dérivés postérieurs (sans compter des 88 et des 90 qui, pour ces dernières, ressemblent furieusement extérieurement aux 95, ont aussi été modifiées dans tous les sens. Et même une carabine suisse Steyr 1893 assez proche aussi dont je n'avais jamais entendu parler) . Et la doc US est à venue à mon secours....

Pour la 95 - UNIQUEMENT - il y a deux modèles de base àl'origine: et si j'ai bien compris


1) La Repetier carabiner M 1895 qui n'équipait que la cavalerie, une carabine avec une seule grenadière de fixation de bretelle uniquement sur le coté de la crosse au niveau du col de cygne sans attache sous le dessous et un embouchoir sans possibilité d'y fixer une baïonnette et donc sans tenon de baïonnette et sans quillon en prime. Sa production a cessé en 1913. La plupart ont été modifiées dans le modèle que je décris ci-dessous pendant la guerre puis encore modifiées dans les années 30 et puis encore différemment par les différents gouvernements ayant succédé à l'Empire (Bulgare, Yougo, Hongrie...). Donc avec de très nombreuses variations qui explique la difficulté à les identifier et les variations baroques dans le nombre d'anneaux de crosse...

Bref cette carabine de cavalerie "pure" est difficile à trouver. En voici le dessin ci-dessous. Mais vu l'incroyable nombre de modèles entre les 90 et les 95 (en très gros), je ne puis que suggérer à tous les possesseurs de carabines austro-hongroises d'origine (pas de fusils transformés en carabine) d'examiner attentivement leurs engins. Je pense que beaucoup ont disparu sur différents fronts avant d'être transformées dans les années 30 et que certaines peuvent sans doute encore se trouver dans vos collections avec des modifications facilement réversibles (sauf celle de changement de calibre évidemment)...

2) La Repetier Stutzen Carabiner M 1895 qui, elle, a un embouchoir avec tenon de baïonnette et quillon ET une double grenadière de crosse, une sur le col de cygne et une sur le dessous de la crosse. (c'est la mienne au dessus). Accessoirement, sa baïonnette est différente aussi de celle du fusil (elle a un guidon supplémentaire qui remplace celui de l'arme qui est caché par la douille quand la baïonnette est en place sur l'arme voir photo ci-dessous). Et la hausse est effectivement différente (celle du fusil est à gauche, celle de la carabine à droite sur la photo).

Cette seconde carabine M95 est apparue pendant la guerre (la 1ière) vers 1916 et elle équipait tout le monde (artillerie, gendarmerie, cavalerie, troupes d'assaut....) sauf l'infanterie qui restait au fusil. Après c'est juste le port de l'arme qui différait juste si on était cavalier (attache de coté à utiliser) ou "autre" (attache de dessous à utiliser). A part ces deux petits détails (second anneau de crosse et tenon de baïonnette) pas de différence entre les deux modèles de carabine 95 sauf que le 1er est beaucoup plus rare.

Le guidon est aussi un indicateur des modifications post WW1. Il a changé après la 1ière GM. Voir la photo ci-dessous. Ceux après la 1ière GM n'ont plus la même forme. Ils sont sur-élevés notamment. Et il y a plusieurs variantes de la partie verticale du guidon mais toutes post WW1.


Place aux photos:


La cavalerie "pure" Repetier carabiner M 1895: un seul anneau de crosse et pas de tenon de baio et de quillon.







La Repetier Stutzen Carabiner M 1895 avec ses deux anneaux de crosse et son tenon de baïonnette (et quillon)







Les différences de hausses (fusil -longue -à gauche carabine -courte- à droite ) dans une unités de mesure "baroque" (le Schritt !) et pas en mètres...







Le guidon propres aux armes d'origine non modifiées post WW1







La baïonnette spécifique aux carabines 95 en haut - celle pour les fusils en bas (sans guidon donc)







Pour le rechargement


@ Verchère:  Tu te souviens de mes déboires en 8X50 lebel ? Jusqu'à ce que je m’aperçoive, que les munitions (balles) que l'on m'avait vendues pour du Partizan en 8mm Lebel faisaient en fait .329/.330 en diamètre (avec la même forme quasiment, le même poids et aussi longues que les "vraies" Partizan Lebel). Et que la fiche CIP Lebel était fausse accessoirement sur H2 ce qui m'empêchait d'avoir un H2 à la fois tirable ET conforme à la fiche fausse   

Et bien je les ai gardées ce balles et je pense le essayer en 8X50 R du fait de leur .330.

Mais si je prends des outils US de chez CH4D en 318 ou en .323 (y en a pas en 330...), normalement la forme boat tail de ces balles devrait quand même permettre de les siéger même si au recalibrage le collet a été rétréci à .318 par exemple. Non ? En fait je pense que c'est un peu comme pour le 8X50 lebel avec des balles de forêt quand on vire l'aiguille de recalibrage pour qu'elles ne flottent plus dans le collet, les collets sont certes trop serrés mais la forme boat tail de la balle D permet quand même de siéger en forçant. Tu penses que je pourrais les siéger dans du 318 ? Après pour la précision je verrai aux essais...


Et pour la poudre 2,60 de Tubal 5000, ça le ferai pour un 1er tir d'essai ? J'ai pas encore relu mon Malfatti à la bonne page. Je le ferai cet APM. Ceux qui tirent du 8X50 Mannlicher ici, vous mettez quoi comme carburant ? J'i pas trop envie d'acheter un pot tubal 2000 ou 3000 pour une arme avec laquelle je tirerai maximum 50 cartouches quand j'aurai le bon réglage de rechargement. La place de cette antiquité non transformée est, régulièrement, sur un râtelier et, exceptionnellement, au stand...

Bonne APM à tous et à bientôt.

En ce qui me concerne, 1g de Ao avec balles coulées issues du moule Lee en 329 munies de gaz check. Sertissage modéré.

Soit des munitions pas chères du tout.

Les balles d'environ .330 ça doit convenir (peut-être vérifier par une empreinte de rayures au plomb tassé en place ?).
Il faut tout de même s'assurer que la cartouche chargée aura un peu de jeu dans la chambre (0.03 mm mini). Un moulage de chambre aide beaucoup ; pour vérifier, coller un bout de papier à cigarettes autour du collet chargé non serti, chambrer et extraire ; le papier a le droit d'être à peine marqué (ce qui dénote un jeu très faible) mais il ne doit pas être arraché.
Sinon il faut raccourcir un peu la douille et refaire le test (la chambre étant en ce point conique, plus la douille est longue moins il y a de jeu ; mais du point de vue de la précision de positionnement, plus la douille est longue mieux c'est).

Dans mon M.95 la longueur d'origine des 7.62 Mosin conviernt ; mais ce n'est pas forcément le cas sur un autre M.95 !
A noter sur certaines culasses le bourrelet est un quart de poil trop gros (il faut le poncer légèrement).
Voir aussi la feuillure (sur le mien les 7.62 Mosin sont impec, mais c'est pas non plus garanti universel).

Cependant, pour la poudre, je ne chargerais pas en Tu5000 ; d'autant que ce n'est pas un canon long.
Car la Tu5000 est déjà un peu lente, et pourrait se comporter erratiquement en charge réduite (ce qui est à priori le cas pour cette cartouche). Mieux vaudrait une poudre plus vive, comme la Tu3000 (qui d'ailleurs pourrait mieux correspondre aux PSF primitives de l'époque).

En fait dans ce calibre, hormis le faible choix en projectiles et en JO, le seul point difficile est la réalisation d'un cordon de graisse régulier autour de la jonction balle - collet, mais ça semble assez utile à la précision (comme pour la GP90 du SR89, et sûrement d'autres).

Merci Verchère.

C'est vraiment sympa. Tous tes conseils pratiques sont vraiment précieux et m'ont fait déjà gagner beaucoup de temps dans la résolution des problèmes et en gain d'expérience depuis que je me suis mis au rechargement.

J'ai essayé de mon coté de faire une synthèse sur les différents modèles de carabines M95 d'origine et sur les différences avec les fusils et comment identifier si des modifications ultérieures à l'origine ont été apportées. J'ai mis la photos des hausses en parallèle pour que ceux qui voudraient identifier un fusil raccourci d'une carabine puissent le faire facilement. Les deux autres pièces réellement modifiées après guerre c'est le guidon (voir photo du guidon originel -et c'était le même sur le fusil) et les hausses qui sont passées en mètres et sur lesquelles on ne voit plus les chiffres 22/24 (500 -2400 schritts) au sommet (elles sont passées en 300 à 2000 mètres). Ma carabine a l'air globalement d'origine et je suis content. Le canon est beau en plus mais il était ultra cradinque. Je vais la démonter intégralement dans la semaine et tout nettoyer. Beaucoup de poudre encrassée partout.

Pour répondre à ta question sur la culasse, je te confirme qu'elle tient bien ouverte quand on la sort du boitier et j'arrive sans problème à la remettre en place sans que cet étrange système ne ce rétracte. IL faut juste pousser un peu à la fin pour avoir un engagement total de la culasse mobile dans son logement (sur 3 cm environ en fin de parcours). En revanche, même si je qualifierai le mécanisme de "globalement assez fluide" - et on a aussi parfois des culasses moyennent fluides sur des systèmes à levier - , je constate aussi que ça frotte un peu sur le coté gauche de la glissière en début de parcours. J'ai mis de la graisse c'est mieux mais un léger frottement est toujours perceptible. Ca va beaucoup mieux si je la manœuvre plus vite. Idem pour toi ?

Pour la poudre je vais suivre ton conseil et investir dans un petit pot de Tubal 3000. Car je veux essayer de faire les essais dans les meilleurs conditions pour me faire une idée du résultat. En fait,je sui un peu surpris de ce que tu dis sur la précisions des Mannlicher. Les autrichiens n'ont pas la réputation de mégoter en matière de précision et ils savent faire des armes.  Je doute qu'ils ait laissé sortir une arme significativement moins précise que la concurrence. Je pense que notre soucis c'est la munition qui est loin dans nos bricolages d'être conforme à l'original. La balle surtout visiblement. Je vais essayer de trouver quelques balles plomb du moule lee aussi comme le conseille l'ami LP (que je remercie aussi). En croisant les variantes j'arriverai peut être à quelque chose...

Il ne me semble pas l'avoir lu plus haut, alors je précise : ta carabine a été réceptionnée dans l'armée austro-hongroise en 1915, comme l'indique le poinçon de réception W.n/aigle/15 sur le tonnerre.

A+

Merci Feder !Je la garde   Et elle va tousser!

a9802opk a écrit:Merci Feder !Je la garde   Et elle va tousser!

C'est une carabine sympa que j'adore aussi. Son seul défaut est un mouvement viril de la culasse quand on la compare à un S-R suisse.

Mais on s'y fait.

Salut LP

J'aime bien les vieilleries aussi

Le moule de lee tu sais quel numéro c'est ? Et t'utise quoi comme outils ? En 318? En 323 ?
A+ et passe une bonne soirée.

a9802opk a écrit:Salut LP

J'aime bien les vieilleries aussi

Le moule de lee tu sais quel numéro c'est ? Et t'utise quoi comme outils ? En 318? En 323 ?
A+ et passe une bonne soirée.

Le moule lee:

https://www.tecmagex.com/fr/rechargement-munitions-cartouches-tir-chasse/fonte-des-balles/moules-a-balles/moules-a-balles-carabine/lee-2-cavity-bullet-mold-329c-205-1r.html

Peut-être moins cher chez Gilles.

Sinon, tu as lu ce post?

https://www.tircollection.com/t2024-steyr-m-95

Elle est bien, ta synthèse ; et sera utile à certains.
Tu peux éventuellement y ajouter que les crosses "fusil raccourci" (et leurs garde-main) ont éventuellement (ou toujours ?) une épaisseur de bois de placage collée au bout de la gouttière de canon. Ceci pour réajuster le serrage sur le tube au niveau de l'embouchoir, l'extrémité ajustée ayant disparu avec la recoupe.

Pour le choix de l'outil, certes une balle boat-tail "fera son chemin" dans un collet recalibré trop serré, mais ce n'est bon ni pour la balle ni pour la douille.
L'outil en .318 est vraisemblablement destiné à la balle d'origine, dont aucun succédanné ne me semble disponible dans le commerce. Car il ne faut pas simplement le diamètre, il faut aussi l'aptitude à gonfler par compression. Alors à moins de vouloir fabriquer soi-même des balles chemisées adéquates...
(certes on pourrait aisément le faire, en les chemisant de papier ; mais ça tient plutôt de l'expérimentation aventureuse).
Donc, s'il y avait le choix entre outil .323 et outil .329 la question se poserait.
Mais comme il n'y a que le .323, les choses sont simples ! Ce qui permettra de tirer du .323 (allez savoir, peut-être certaines se comporteront bien ; je penserais par exemple aux PPU Match boat-tail, qui sont plutôt douces) et limitera les déformations si on y entre en force des .329 ou .330 (toutefois, pour rentrer des .329 en plomb, il faudra sans doute bricoler un évaseur).

Quant à la précision des Mannlicher, j'ai bien insisté sur le fait que les cartouches n'étaient pas forcément toujours optimisées.
Mais d'un autre côté, il faut bien se représenter l'Autriche-Hongrie comme une vieille monarchie sclérosée, et si les concepts militaires étaient au niveau de la mentalité du vieux Franz Josef ils devaient plutôt raisonner en masses profondes tirant par salves ; auquel cas la précision du tir individel avait peu d'importance. Leur munition n'était même pas soignée, avec sa balle chemisée d'acier brut, qui rouillait dans les cartouchières !
D'ailleurs, les Impériaux se sont au fil de l'Histoire ramassé pas mal de pâtées retentissantes, que seule l'immense étendue de leurs territoires permettait de digérer.


Les frottements de la culasse, un vaste sujet !
Bien sûr, dans un mouvement lié on ne les distingue pas nettement, ça paraît juste manquer de fluidité. Pour en savoir plus il faut manoeuvrer progressivement, fusil démonté pour exposer les pièces de la détente. Ne croyez pas que je connaisse ça par coeur : j'ai le fusil sur les genoux et le réglet à la main !

Culasse fermée, le levier de manoeuvre bute contre le pont AR ; ce sera la référence de position, distance 0 mm.
Le début de l'ouverture est un point dur (ce qui est une bonne précaution) : il faut que l'éjecteur saute un bossage placé sous la culasse (la bosse AV d'un bossage double dont la bosse AR ... est une autre histoire) et presque simultanément que le bossage de la queue d'extracteur (engagée dans la culasse) saute de la rainure creusée dans la tête de culasse.
Ensuite il y a quand même un certain effort pour faire tourner la tête de culasse ; en fin de ce déverrouillage le levier est à 21 mm du pont AR.
Puis la culasse recule plus ou moins librement jusqu'à 29 mm. "Plus ou moins" car l'éjecteur (basculant sous tension de ressort) frotte sous la culasse durant presque toute sa course (pour tester on peut annuler ce frottement en serrant la partie accessible de l'éjecteur contre la gâchette), et parce-que l'extracteur ayant un peu de jeu peut avoir l'idée de frotter en haut ou en bas du passage de tenon D dans l'avant du boîtier.
A 29 mm, les ailettes de guidage du chien doivent franchir l'arrêtoir de culasse ; un plan incliné est prévu pour faciliter son abaissement, mais ça crée tout de même un autre point dur et durant le franchissement il frotte les ailettes ; franchissement terminé à 48 mm.
La culasse est alors presque libre ; si on efface l'éjecteur elle devient même totalement libre. Et si elle ne l'est pas, c'est que le tenon G frotte dans sa glissière car la tête n'est pas verrouillée ouverte, et voudrait se refermer (ce qui est encore une autre histoire...).
A 95 mm l'éjecteur ne frotte presque plus, ça devient libre jusqu'à 103 mm, où l'extracteur commence à rentrer sous le pont AR. S'il est bien aligné ça reste libre, sinon il frotte en haut ou en bas de son passage ce qui provoque un nouveau freinage jusqu'à 129 mm, butée finale contre l'arrêtoir de culasse.

A la fermeture c'est l'inverse, frottant jusqu'à 103 si l'extracteur est mal aligné puis libre jusqu'à 94, où l'éjecteur remontant sur le corps de culasse cause un point dur. A nouveau libre (au frottement de l'éjecteur près) jusqu'à 48, où les ailettes du chien doivent abaisser l'arrêtoir. Entre 29 et 21 à nouveau libre, sauf si l'extracteur n'est pas parfaitement centré sur son tenon. Ensuite un point dur préludant au verrouillage : la queue d'extracteur doit sauter de la rainure "verrouillage tête ouverte", mais comme elle a généralement du mal à y rester, elle ne résiste guère.
A 20 mm on commence à armer le percuteur ; un léger surcroît d'effort est donc inévitable.
Pendant ce temps verrouillage, et il est normal que ça frotte un peu (le petit diamètre de la rampe hélicoïdale n'arrangeant rien)...

Alors si vous faites le compte des sources de frottement et des points durs, vous en trouvez "un peu" plus que nécessaire pour marquer les positions ultimes de la culasse et empêcher qu'elle ne bouge intempestivement.
Vous trouverez peut-être la détente un peu dure : cet ensemble faisant 36 choses à la fois, il était peut-être difficile à optimiser (le KK 93 suisse est d'ailleurs assez différent à ce niveau, mais c'est une autre histoire...)

Alors vous vous demanderez peut-être si ce fameux Mannlicher 95 n'est pas en réalité ... un os ?

Ce à quoi je répondrai pas une autre question : quelle descendance ce mirifique mécanisme a-t'il suscité ?
Et même une seconde : quel fut l'avis des suisses qui bénéficièrent sur le KK 93 d'un mécanisme très voisin ? (avec pourtant quelques différences gommant l'une ou l'autre source de frottement, mais c'est une autre histoire...)

Il me semble que la cause de ce pauvre M.95 est entendue !
Ce qui n'ôte rien de son intérêt à mes yeux de mécanicien ; bien au contraire !
N'ôte rien non plus à l'intérêt historique : quel qu'il fusse il en était, de la "der des der".

Mais celui qui serait plus exclusivement tireur... ferait peut-être mieux d'aller voir ailleurs (je pense qu'en catégorie D il y a bien mieux à faire, et bien plus aisément, avec le F 1889 suisse ; et ne parlons pas du Mauser suédois).

LP a écrit:

a9802opk a écrit:Merci Feder !Je la garde   Et elle va tousser!

C'est une carabine sympa que j'adore aussi. Son seul défaut est un mouvement viril de la culasse quand on la compare à un S-R suisse.

Mais on s'y fait.

Celle que j'ai et qui a été "modifiée chasse" (sans doute dans les années 20/30) et dont le levier de culasse est légèrement cintré a un mouvement beaucoup plus fluide que sur mes deux autres, dans leur état d'origine...

J'ai aussi un de ces fusils 1895....
Pas très beau et trouvé "apascher", mais complet et avec un canon miroir !
J'ai tiré avec quelques ctges d'origine avec satisfaction, mais, comme je ne dispose que d'un 100 m je me contente généralement de dupliquer  mon rechargement réduit du Kommission 88 : mêmes balles H&N électrocuivrées de 323, même dose de A0, nettement inférieure au gramme, et ça fonctionne très bien, avec une précision clairement meilleure que celle dont mes yeux sont capables!
Quand à la manipulation de la culasse, si l'on manœuvre assez sèchement, pour obtenir un mouvement franc et d'une seule "traite", je la trouve finalement plus agréable que celle de mes S&R ! (que j'adore cependant, avec une préférence pour le 89 pur que je trouve plus onctueux que ses descendants)