Fusil Winchester #1911 SL

Bonjour à tous, 
Le fusil Winchester modèle 1911 est un fusil de chasse semi automatique à long recul de canon. C’est le dernier de la série des Self loading commencée en 1903 avec la petite carabine en calibre .22 auto (les cartouches .22LR étaient encore chargées majoritairement en PN et l’encrassement naturel aurait rapidement bloqué le fonctionnement. Winchester avait donc sorti une cartouche calibre .22 basée sur une réduction en longueur de leur .22WRF et chargée en poudre pyroxylée). 
La série s’est poursuivie avec des armes à percussion centrale. En 1905, c’étaient les .32 WSL et 35 WSL, présentant la particularité (reprise par la suite en 1907 et 1910) d’être des blow back, c’est-à-dire à culasse non verrouillée, le tarage du ressort récupérateur créant un retard d’ouverture suffisant jusqu’à la chute de pression consécutive à la sortie du projectile hors de la bouche du canon. La cartouche de .32 WSL a servi de base à la célèbre .30 M1 Carbine par suppression du bourrelet, augmentation de la pression et diminution du poids du projectile, passant de 165 grains (!) à 110. Au passage, la .32 WSL ferait une fantastique munition pour utilisation avec un modérateur de son. La cartouche de .35 WSL a eue une évolution moins tardive car, allongée, elle s’est transformée en .351 WSL, la plus connue de la famille.
C’était encore deux ans plus tard, en 1907, que Winchester présentait sa petite dernière, en .351 donc. Toujours blow back, toujours avec un chargeur de 5 coups, toujours démontable en deux parties avec une vis imperdable, crantée et ne nécessitant pas d’outil, s’armant toujours par pression sur une tige sous le canon en avant du fût. Unique en fera un copié-collé avec sa X-51, bis ou non. Et bien sûr avec son acier au nickel, dur à la peine, et résistant mieux à la corrosion. Bref, une réussite qui se poursuivra jusqu’à l’après-guerre.
   Trois ans plus tard, les ingénieurs du bureau R&D de chez Winch remettent le couvert avec la fantastique #1910 en calibre .401 WSL.  Une munition de rêve (les performances de la .44 Mag avec + de 40 ans d’avance) présentée en deux poids : 200 grains et 250 grains. Sangliers, bonjour ! Mais peut-être trop en avance sur son temps, cette 1910 restera la plus rare du lot. Sa munition aura par contre une descendance fulgurante : la célébrissime 7,62 X 39. Oui ! La cartouche de l’AK n’est pas autre chose qu’une .401 WSL à collet rétreint. Mikhaïl n’a rien inventé. La raison en est très simple : à l’époque, les USA et les Soviétiques étaient alliés (j’en vois qui rigolent au fond de la salle ! Révisez vos cours d’Histoire ). Par conséquent, le pays allié devait être à même de fournir des munitions rapidement au cas où le besoin s’en ferait sentir. Or, la réduction du collet est la dernière opération avant chargement dans la fabrication d’un étui.
  Et l’année d’après, en 1911, sortait, enfin, le fusil de chasse semi-automatique que Winchester étudiait depuis des années. Et pour cause ! Contournant tous les brevets du Browning Auto 5 commercialisé dès 1903, cet invraisemblable semi-automatique démarrait avec des années de retard une diffusion homéopathique face à une concurrence quasi hégémonique.
  De loin, il a l’air d’un banal fusil semi-automatique. Mais il trompe son monde ! Pour commencer, ne cherchez pas le doigt d’armement sur la culasse car il n’y en a pas, de doigt. Il est remplacé par …le molletage du canon. Oui ! On arme ce fusil en tirant (fermement) le canon vers l’arrière 
. Fermement, car ce faisant on actionne deux ressorts : le récupérateur de la culasse (OK, normal) plus celui du canon. Les deux additionnés nécessitent une certaine énergie qui lui sera fatale en lui donnant le surnom peu enviable de widowmaker (le faiseur de veuve ). Ajoutez à ça une complexité mécanique peu commune (c’est très difficile de contourner une batterie de brevets en simplifiant les choses !) et vous comprendrez sa rareté. Je crois que les derniers accidents mortels avec cette arme remontent à moins de 20 ans. Les c..s, ça ose tout, refrain connu.
La photo explique les drames : le gars rentre de la chasse en n’ayant pas tiré un seul coup de fusil (ça arrive). Et pour décharger son arme, il n’a pas d’autre choix que de faire 5 (4 coups + 1) aller-retour du canon. Dès lors qu’on a une coquetterie quelconque à l’épaule ou au bras, c’est mission impossible. Donc notre chasseur mets la crosse à terre, prends le canon à deux mains et pousse de tout son poids. La tête de notre chasseur est bien proche de la bouche du canon et si le percuteur fait un peu saillie, l’identification du corps est rendue bien difficile…


Comme vous le verrez sur les photos, l’arme est équipée de grenadières car elle a été commercialisée par Manufrance, qui importait Winchester. Et la Manu demandait cette option ce qui faisait précéder le numéro de série par la lettre A (en loupe sur la photo). Il est amusant de voir la ribambelle de brevets sur le canon…
Enfin, la crosse, objet de départ de cette présentation est un ensemble de trois éléments collés entre eux, bien visibles sur la photo. Le bouton sur la boîte de culasse sert à bloquer la culasse en arrière et/ou à la renvoyer en avant.
Ce fusil de chasse est rare. Je n’en n’ai vu que deux avant celui-ci : le premier, passable et le second à l’état de pièce de fouille. Je n’ai pas hésité devant le troisième ! Et c’est ainsi qu’entre l’armurerie et chez moi, j’ai la famille complète des WSL. 










Au départ, j’avais fait de courtes vidéos mais je n’ai pas pu les insérer dans le texte aussi j’ai isolé des photos.
J’avais déjà eu l’occasion de parler des 1907 et 1910 mais pas du 1911 qui me plait bien. J’ai d’autres Winch, bien sûr, notamment une 1886 carbine calibre .50-110 Express et un rifle 1895 russe. Celui-là, j’ai fait un message sur son accrochoir de bretelle pour un copain à qui il manquait et qui était heureux d’avoir un modèle pour en refaire un.
À bientôt pour de nouvelles présentations ! 

Merci Obaneck,

L'arme est bien belle, même si effectivement elle a une réputation, non usurpée de complexité, et plus grave, de dangerosité...pour ses utilisateurs !

J'en ai vu une il y a quelque temps déjà, mais en état assez moyen, pas du tout comme celle là qui est en superbe état !

Le problème venait aussi du fait que le ressort situé dans la crosse avec sa tige poussoir avaient la réputation de causer à long terme de nombreux soucis au réarmement. Bon nombre de ces fusils se trouvent d'ailleurs avec la plaque de couche détériorée à cause de chocs violents répétés sur cette dernière. De plus, à défaut de l'Auto-5, le Winchester cyclait très mal les cartouches avec étui en cartons ayant pris ne serait-ce que légèrement l'humidité. Ce qui occasionnait un nombre plus qu'important d'enrayage. La suite vous la connaissez...

Bonjour  Nicomidway, merci de la précision au sujet de la plaque de couche. Celle de mon arme était effectivement en lambeaux. Je l’avais changée, un peu à l’arrache il est vrai, me promettant de faire une finition convenable …plus tard !
La crosse en trois partie est évidemment dûe à des problèmes de recul de culasse. Les trois éléments collés entre eux forment ainsi une crosse plus résistante mais c’est un soin aux conséquences et non à la cause.
La liste des imperfections de ce malheureux fusil est difficile à établir intégralement ; les buffers (trois si mes souvenirs sont bons !) notamment qui faisaient ce qu’ils pouvaient   mais sans le faire bien, entre autres !
  En ce qui concerne l’énergie à appliquer sur le canon pour l’armement, vous pouvez faire l’essai sur n’importe quel fusil de chasse semi-automatique à long recul de canon. Vous constaterez alors que les gentils bras de nos chasseresses ont d’autres aptitudes 


   1911 est un très bon millésime pour pistolet, moins pour ce fusil semi-automatique 

Les "buffers" en fibre se détérioraient souvent, faisant exploser la crosse le long de la joue du tireur.....
J'ai eu l'occasion de pouvoir tirer avec un exemplaire en excellent état : j'ai décliné.....  
Je n'ai pourtant jamais hésité à utiliser mon Sjögren à la chasse

faudra que je vous montre le mien
qui marche fonctionne sans soucis
bon je m'en sers pas souvent certes
mais il fonctionne !
point positif : question élégance, il dépasse largement l'auto5
(oui je sais c'est pas difficile)

Bonsoir Obaneck et merci pour cette magnifique présentation. Belle pièce peu courante et dans un supeebe état, étant fan des SL je suis content de pouvoir découvrir celle ci avec de belles photos. Dommage pour les p'tites vidéos cela serait super de voir le fonctionnement de la bestiole. 

Bonjour à tous et merci pour vos messages encourageants. Rassurez-vous, j’ai encore quelques curiosités à présenter. Il me faut faire le râtelier qui pourra contenir la centaine de pièces indispensable à un environnement serein et propice à la méditation. Pour le moment, tout est encore dans des mallettes ou fourreaux et trouver l’arme recherchée nécessite des fouilles qui me font toujours pousser des ah et des oh d’émerveillement devant des pièces que j’avais oubliées… 

Mais retour au sujet. Voici des chiffres de production des WSL, trouvés dans le Madis, Bible des aficionados de Winchester classiques.
- Carabine #1903 calibre .22 Automatic : 126211 exemplaires fabriqués. Fin de production : 1932. Suivie par la carabine #63 en calibre .22LR : 175000 exemplaires fabriqués. Fin de production : 1958 mais disponible jusqu’en 1964. Le modèle 63 est identique au modèle 1903 au calibre près.
- carabines #1905 en .32 et .35 WSL : 29113 exemplaires fabriqués. Fin de production : 1920
- carabine #1907 calibre .351 WSL 59000 exemplaires fabriqués. Fin de production : 1958
- carabine #1910 calibre .401 WSL : 20786 exemplaires fabriqués. Fin de production : 1932
- fusil #1911 calibre 12 : 82774 exemplaires fabriqués. Fin de production : 1925

Je vais tâcher de les rassembler toutes pour une belle photo de famille. D’accord ? 

CLOSDELIF a écrit:Les "buffers" en fibre se détérioraient souvent, faisant exploser la crosse le long de la joue du tireur.....
J'ai eu l'occasion de pouvoir tirer avec un exemplaire en excellent état : j'ai décliné.....  
Je n'ai pourtant jamais hésité à utiliser mon Sjögren à la chasse

Il me semble que tu en avais d'ailleurs fait un article (excellent au passage) dans "Cibles" ?

Bonjour, très belle arme.
Une question: du coup si le gars rentre de la chasse sans avoir tiré une cartouche, comment se fait l'extraction des cartouches ?

Bonjour commandos M,
Il faut alors manœuvrer 5 fois de suite le canon (jusqu’en 1969, les fusils de chasse semi-automatiques avaient une capacité de 4 coups + 1, deux plus une depuis, en France tout au moins) pour extraire une à une les munitions. 
Le problème majeur de sécurité de ce fusil venait de ce fait. Si le chasseur était en pleine possession de ses moyens physiques, cela ne posait pas de problème. Si par contre l’utilisateur avait de l’âge ou une faiblesse de l’épaule ou du bras (ou le tout additionné !), manœuvrer 5 fois de suite le canon comme sur la première photo de mon message demandait trop d’efforts, ll y avait alors une tendance forte à poser la crosse au sol, saisir le canon à deux mains et pousser de tout le poids du corps vers le bas (voir la deuxième photo). La tête du chasseur se trouve alors exactement dans l’axe du canon. Il est clair que si le percuteur est en saillie (par encrassement ou autre) la cartouche chambrée partira emportant la face du chasseur… Cette étrange façon de procéder vient du fait qu’on ne peut manipuler la culasse indépendamment du canon sur cette arme.
     Il est certain que si tu n’as jamais manipulé de fusil de chasse semi-automatique à long recul du canon (ce qui est parfaitement excusable  ), c’est une manœuvre qui semble curieuse. En effet, il faut extraire la cartouche chambrée (logique) puis chambrer successivement toutes celles contenues dans le magasin tubulaire sous le canon pour pouvoir les sortir une à une. Presque toutes les armes à magasin tubulaire nécessitent cette manipulation fastidieuse : sur une arme à levier de sous-garde, il faudra plusieurs aller-retour du levier pour vider le magasin, idem pour une arme à pompe : plusieurs mouvements de va et vient avec le doigt sur le déverrouillage de culasse. Sur un Lebel ce sera manipulation du verrou avec tous les chambrages successifs…

Retirer un chargeur est plus simple, je te l’accorde !

Merci Philippe pour cette intéressante présentation d'une arme peu courante.
Finalement, l'Auto 5 reste un valeur "sure" à tous niveaux...!!

AFV06 a écrit:Merci Philippe pour cette intéressante présentation d'une arme peu courante.
Finalement, l'Auto 5 reste un valeur "sure" à tous niveaux...!!

Oui, c'est même le jour et la nuit !
Fiable, sûr, précis et avec une ligne virile!!!
Pour ceux qui ont la chance d'en croiser un, le Sjögren aussi est fiable.
Le Winchester est bien dans une vitrine, et surtout résister à l'idée de s'en servir (à moins d'être totalement inconscient)

Mon cher Closdelif, ton conseil est la sagesse même ! 
Bon je vais sortir les petits pensionnaires WSL pour la photo de famille. À tout à l’heure 

Oohhh oui, plein plein de photos.  

Et voici les photos de la petite famille des Winchester Self Loading : 03, 05, 07, 10 et 11. J’ai oublié la #63 à l’armurerie  De gauche à droite en ordre de millésime décroissant :
Sous la 1907, des chargeurs artisanaux.


De haut en bas en ordre de millésime décroissant :


De haut en bas en ordre de millésime décroissant :
Heu, si vous pensez très fort à une carabine pyrénéenne, hé bien …vous avez raison !


De haut en bas en ordre de millésime décroissant :


Un rare chargeur 15 coups fabriqué par les établissements Dupeyron, emboutisseurs, pour l’aviation française de la 1° Guerre Mondiale. L’arme a été importée par Manufrance, d’où la culasse bronzée et les anneaux grenadières (également sur les autres WSL présentées sauf la ´05). Les ´07 et ´10 présentées sont des première année de fabrication.


Noter le roulement sous l’avant de la planchette élévatrice. Ça, c’est du chargeur !



Les deux paires d’anneaux grenadières pour les ´07 et ´10, rare, ça aussi ! Il n’y a pas de marquage (et ça aussi, c’est rare quand on connaît l’amour des Américains pour les marquages de brevets !).


Cocoricoooooooo !  Sur le canon de la 1903. Rassurez-vous, la Manu s’est bornée à importer !


Dans la série (jamais close !) Les cons, ça ose tout… comme si les troupes d’occupation avaient eues besoin de cette 1910 ! Et va enlever ça 


Très élégante carabine, Monsieur le comte ! (Sur la 1910)


Et une petite dernière pour la fin :

Flûte ! J’ai parlé de l’aviation française en 14-18. Elle existait sous le nom d’observation d’artillerie. 
Avec mes excuses 

obaneck a écrit:... Sur un Lebel ce sera manipulation du verrou avec tous les chambrages successifs…
Retirer un chargeur est plus simple, je te l’accorde !

Sur un Lebel pas besoin de chambrer, même pas besoin de refermer la culasse : il suffit de la tirer un coup sec en arrière pour relever l'auget, prendre la cartouche, rabaisser l'auget avec le pouce, tirer un coup sec en arrière, etc. (pour libérer la cartouche suivante l'auget doit remonter, et faute de levier prévu à cet effet on doit cogner sur le butoir d'auget avec le tenon inférieur de culasse). Donc aucun risque de faire partir une cartouche, et c'est presque aussi rapide à décharger qu'à charger (enfin, disons plutôt "guère plus lent").

Je me souviens que tout gosse, j'avais été impressionné par la brutalité nécessaire pour manoeuvrer la culasse de Lebel, qui s'opposait à la douceur du 98 K.
Par contre, vidanger le 98K c'est bien plus long que de le charger.
P-têt pour ça qu'y z'étaient si agressifs, les boches : pas envie d'avoir à décharger leur fusil en rentrant...

Différences culturelles fondamentales :
Dans la famille "aucun chargeur amovible", comparez le déchargement de ce Winchester 1911, avec celui du Steyr-Hahn 1912...

Superbe, cette réunion de famille !

Merci pour ces très belles photos !!!!

Bonjour Verchère,
N’ayant pas manipulé longuement de Lebel, j’ignorais cette possibilité pour le déchargement et je n’y avais pas pensé. Elle est logique, d’autant plus que tu l’as bien expliqué et je t’en remercie !
Il est vrai que des fabricants ont mis en place des systèmes de vidange rapide (!) du magasin. Winchester avec une version du 1897 : on appuie sur deux boutons et toutes les cartouches dégagent d’un coup, idem avec la Mannlicher-Schönauer (clin d’œil au Steyr-hahn ?). Il y en a d’autres mais elles ne me viennent pas en tête.

Je me bornais à évoquer une généralité…
Bon Dimanche à tous 

Comme toujours superbe présentation, avec les bons mots....
La carabine Unique X51, manque dans cette série d'armes, dans la famille cousins éloignés....... on n'a pas de doutes sur l'inspiration de ses concepteurs!!
Ces Winchesters avaient je crois une autre particularité au niveau du ressort récupérateur, assez facile à déposer, très difficile à remettre en place....

Une bien belle réunion de famille que tu nous offre, même si le cousin ''63'' n'a pu se rendre disponible pour la photo.. Quel stupidité de 'nazifie' tout en pensant y gagner quelques sous de plus, heureusement il n'en a pas mis partout ce gougnafie. En tout cas merci pour cette belle présentation.

quelle belle famille !!
je te félicite aussi pour la présentation .

Merci à tous pour vos messages et surtout merci pour votre ouverture d’esprit car je n’oublie pas que ce forum est consacré aux armes réglementaires. Certes, on me dira que la 1907 et sa grande sœur la 1910 ont été réglementaires dans l’observation de l’artillerie (ce coup-ci, je ne me suis pas trompé !) mais bon, ces armes n’ont pas changé le cours de la Grande Guerre.
   Il est tout à fait exact qu’un créneau est disponible pour présenter des armes non réglementaires et grand bravo pour ça. Je ne m’en priverais pas car j’ai quelques pépites 100% civiles mais tellement craquantes que vous craquerez vous aussi. D’ailleurs, le Winchester #1911 WSL est présenté dans cette rubrique.

Mon cher Frédéric, sois tranquille, je n’ai jamais démonté le devant de mes WSL et tu peux être sûr que je ne le ferai jamais . Un jour, j’ai démonté (entièrement, le c.. !) une Winch ´86 et quand j’ai achevé le remontage, comme tout ceux qui avaient fait la c..nerie avant moi, j’ai dit : plus jamais. J’ai considéré que cette règle de vie pouvait s’appliquer à d’autres armes, notamment celles précédées d’une légende tenace sur leur difficulté de remontage… 
Bien se remémorer la dernière réplique de L’enquête corse : On peut, mais il faut pas.